🔤 SONGE-CREUX

🔤 SONGE-CREUX
Extrait de Plutonie de Vladimir Obroutchev (1924) traduit du russe par M. Arséniéva.

Extrait de Plutonie de Vladimir Obroutchev (1924) traduit du russe par M. Arséniéva.

La locution « songer creux » a, depuis son apparition au XVe siècle, évolué vers des sens différents mais des plus communs on retiendra : « s'enfoncer dans ses pensées », « être rêveur ».
Toutefois, c'est de loin le sens qui est donné au XIXe siècle qui est le plus usité, encore jusqu'au début du XXe siècle : « rêver à des choses chimériques ».
Par extension, « songe-creux » en tant que nom commun ou adjectif, est quelqu'un qui s'enferme dans des projets idéalistes, insensés, irréalisables, voire futiles. Le mot a pris avec le temps un sens de plus en plus péjoratif et moqueur.

Le pacifiste Henri Pichot (1884-1945), qui fut le président de la plus grande association française d'anciens combattants et qui défendit la paix franco-allemande alors qu'outre-Rhin, les nazis et le chancelier Hitler n'avaient pas les mêmes intentions, s'exprimait ainsi en mai 1939 (propos relayés dans Le Petit Parisien) :

Nous n'étions pas, dit-il, des rêveurs, des songes-creux, des idéologues apeurés et veules quand nous croyions à la possibilité d'une paix sans menace et sans violence où l'arbitrage eût tranché tous conflits au nom du droit et de l'équité.

Le Petit Parisien du 15 mai 1939

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