📃 LE VILLAGE DE MORNAS - VAUCLUSE (2024)

📃 LE VILLAGE DE MORNAS - VAUCLUSE (2024)

Mornas, Vaucluse, là où le Rhône forme une frontière naturelle avec le Gard. Sur l'autoroute A7, au nord-ouest d'Orange, son château attire l'œil. On peut prendre la voie rapide sans jamais en sortir et se demander à chaque fois : « quelle est donc cette forteresse perchée sur un amas rocheux tombant à pic ? » Si vous passez devant Mornas par la Nationale 7, l'ancienne Route Royale, alors vous longez un village tout en longueur coincé entre route et falaise. De là, la forteresse peut paraître plus accessible. Certes oui, mais la montée est rude. Il y a aussi la ligne de chemin de fer qui passe littéralement au pied de la roche entre village et paroi rocheuse. Mais malheureusement, on ne s'arrête plus à Mornas. Enfin, il y a le Rhône, voie parallèle aux trois autres, d'où vous contemplerez aussi la vallée du fleuve et la forteresse qui la surplombe.

LA BALADE

Me voici à pied au bas de la Montée de la Combe. Cette petite route qui monte vers la forteresse passe sous la voie de chemin de fer, longe le cimetière et la vieille église de Notre Dame de Val Romigier puis, devenue Montée André Caillet, s'envole vers les hauteurs rejoindre la fameuse forteresse de Mornas. Au cours de cette petite randonnée, on voit parfaitement en contre-plongée une des murailles et deux tours. Plus on s'approche, plus le panorama et la superficie de l'enceinte se révèlent.

La forteresse La forteresse La forteresse
La forteresse La forteresse

La forteresse

Enfin, devant la porte d'entrée, en continuant encore quelques pas au-delà, je découvre à mes pieds la vallée du Rhône. Le surplomb sur lequel se dresse la forteresse étant un éperon rocheux, de ce côté là je ne distingue pas le village. Hélas, il est 18h, fin Janvier, le site est fermé. Grimper sur un des murs d'enceinte m'aurait permis de découvrir l'endroit tragiquement célèbre d'où eut lieu la « sauterie » orchestrée par le capitaine huguenot Charles du Puy-Montbrun, pratique qu'il tenait de son officier, le brutal Baron des Adrets. S'étant emparé en 1562 de la forteresse de Mornas, - les guerres de religions font rages -, Montbrun avait fait précipiter la garnison catholique dans le vide, à l'endroit où passe aujourd’hui la voie ferrée .

Carte postale - Vers 1900 - Notez que c'est Montbrun qui était personnellement détaché à Mornas et non le Baron des Adrets lui-même.

Carte postale - Vers 1900 - Notez que c'est Montbrun qui était personnellement détaché à Mornas et non le Baron des Adrets lui-même.

Pour parfaire son geste, il avait fait placer en contrebas des hallebardes sur lesquelles les malheureux soldats vinrent s’empaler. Lorsque les catholiques reprirent l'endroit, ils firent de même avec les soldats protestants. Œil pour œil, dent pour dent. À noter que ces épisodes de pure cruauté furent surnommés li sauto-bàrri ou les saute-murailles. Il semblerait que par extension cette expression provençale soit devenue le sobriquet pour désigner les habitants de Mornas.
À défaut de visiter la forteresse, l'heure tardive est néanmoins propice à une très belle lumière sur les rochers et vers l'horizon. Un instant de contemplation à ne pas manquer.

La vallée du Rhône vue de la forteresse

La vallée du Rhône vue de la forteresse

En redescendant, je passe à nouveau devant l'église de Val Romigier et le cimetière. À l'aller, je m'y étais arrêtée profitant déjà de la lumière descendante. Le cimetière est adossé à la colline de roche et il surplombe le village. Les morts ici, ont une jolie vue. Les tombes bordent les deux côtés de la Montée de la Combe. Mais comme à cet endroit, la route est encaissée, un petit pont relie les deux côtés et permet aux habitants de rejoindre l'autre partie du cimetière. Dans ma rêverie personnelle, j'ai envie de croire - et tant pis si c'est faux - que la rive opposée à l'église concentre les nouvelles tombes, le pont faisant dans ce cas le lien entre passé et présent.

Cartes postales anciennes - Vers 1900 - Église de dos et de face avec son cimetière. Ce dernier est pris du pont qui relie les deux côtés de la Montée de la Combe encaissée.Cartes postales anciennes - Vers 1900 - Église de dos et de face avec son cimetière. Ce dernier est pris du pont qui relie les deux côtés de la Montée de la Combe encaissée.

Cartes postales anciennes - Vers 1900 - Église de dos et de face avec son cimetière. Ce dernier est pris du pont qui relie les deux côtés de la Montée de la Combe encaissée.

L'église Notre Dame de Val Romigier et son cimetière de nos jours. On y trouve toujours le petit pont. L'église Notre Dame de Val Romigier et son cimetière de nos jours. On y trouve toujours le petit pont. L'église Notre Dame de Val Romigier et son cimetière de nos jours. On y trouve toujours le petit pont.

L'église Notre Dame de Val Romigier et son cimetière de nos jours. On y trouve toujours le petit pont.

Il est temps de déambuler dans les ruelles du vieux Mornas. Le village était en son temps fortifié et il reste de cette époque trois portes encore visibles : la Porte Saint-Nicolas au nord date du 14ème siècle et remplace une porte du 11ème siècle moins fiable. La Porte Saint-Pierre au sud est aussi du 14e. La Porte Saint-Firminin en bordure de la N7, est beaucoup plus récente. Elle fut percée dans la muraille au 18ème siècle pour désengorger le trafic de la Grande Rue. Et une quatrième porte aujourd'hui disparue se tenait à la place du pont ferroviaire dans la Montée de la Combe.

Porte Saint-Nicolas au nord ; Porte Saint-Pierre au sud ; Porte Saint-Firminin côté N7 (18e s.) Porte Saint-Nicolas au nord ; Porte Saint-Pierre au sud ; Porte Saint-Firminin côté N7 (18e s.) Porte Saint-Nicolas au nord ; Porte Saint-Pierre au sud ; Porte Saint-Firminin côté N7 (18e s.)

Porte Saint-Nicolas au nord ; Porte Saint-Pierre au sud ; Porte Saint-Firminin côté N7 (18e s.)

Dans l'alignement Nord-Sud, Mornas est traversée par la Grande Rue. De cet axe principal s'échappent soit vers la N7, soit vers le rocher et le chemin de fer de petites ruelles qui ne se parcourent qu'à pied. Personnellement, je vous conseille le Passage des Soupirs qui vous fait passer sous plusieurs arcs de confortement. En prenant cette ruelle ou d'autres similaires, je suis passée près de nombreuses ruines de maisons anciennes. Certaines sont à l'abandon, d'autres servent de bâtis à des maisons restaurées.

Le Passage des Soupirs Le Passage des Soupirs Le Passage des Soupirs

Le Passage des Soupirs

Arrivée devant la  ligne de chemin de fer sur la rue Saint-Siffrein qui la longe, je peux observer les nombreuses ruines des maisons qui furent détruites ou abandonnées pour le passage de la ligne Paris-Lyon-Méditerranée. Avant cela, les habitations remontaient à cet endroit jusqu'au bas de la falaise. J'aperçois également des vestiges d'habitats troglodytiques - murés, leur accès est interdit. Notez que vous les apercevez aussi très bien de la Grande Rue sur la Place des Pins. Place qui possède une fontaine et d'anciens fours publiques.

Maisons en ruine entre la voie ferrée et la roche ; Habitations troglodytiquesMaisons en ruine entre la voie ferrée et la roche ; Habitations troglodytiques

Maisons en ruine entre la voie ferrée et la roche ; Habitations troglodytiques

En longeant la voie ferrée vers le sud, je me suis trouvée sans le savoir à ce moment là, à l'endroit où les soldats catholiques firent leurs funestes plongeons. Avant que les rails ne passent par là, il y avait une croix (la croix des immolés) qui rappelait cet épisode tragique de l'Histoire de Mornas. Déplacée, elle a ensuite succombé à la foudre. Sur les photos ci-dessous, la forteresse est en aplomb sur la voie ferrée et on aperçoit encore la muraille qui descend vers le village. Cet espace fortifié de verdure servait de prairie pour les moutons.

Falaise et forteresse Falaise et forteresse

Falaise et forteresse

Le village fortifié étant rapide à traverser, il ne faut pas hésiter à flâner pour y dénicher d'autres curiosités comme les fontaines datant du 18ème, quand l'eau potable vint alimenter les villageois. L'église Saint-Georges est visible par l'arrière côté N7 mais son entrée est côté Grande Rue. Elle a la particularité d'être parmi les huit églises du Vaucluse portant gravés au dessus de leur fronton les mots « Liberté, Égalité, Fraternité ». Juste à côté, se tient une magnifique demeure de la fin 19e. Ce beau manoir a été transformé depuis longtemps en hôtel. Mais il était la propriété des Vincenti, une famille bourgeoise de Mornas. Tout au bout, au niveau du Portail Saint-Pierre, j'ai pu voir l'ancien hôpital construit en 1770 (selon les sources, le bâtiment existait depuis 1609). C'est lui qui abritera plus tard l'école des garçons. Aujourd'hui, c'est la bibliothèque du village.
 

Place de la Fontaine ; Arrière de l'église Saint-Georges et le manoir à ses côtés (Coté N7) ; Fronton de l'église (côté Grande Rue) ; Ancienne maisonPlace de la Fontaine ; Arrière de l'église Saint-Georges et le manoir à ses côtés (Coté N7) ; Fronton de l'église (côté Grande Rue) ; Ancienne maison
Place de la Fontaine ; Arrière de l'église Saint-Georges et le manoir à ses côtés (Coté N7) ; Fronton de l'église (côté Grande Rue) ; Ancienne maisonPlace de la Fontaine ; Arrière de l'église Saint-Georges et le manoir à ses côtés (Coté N7) ; Fronton de l'église (côté Grande Rue) ; Ancienne maison

Place de la Fontaine ; Arrière de l'église Saint-Georges et le manoir à ses côtés (Coté N7) ; Fronton de l'église (côté Grande Rue) ; Ancienne maison

Ancien hôpital, puis école des garçons (vers 1900). Aujourd'hui la bibliothèqueAncien hôpital, puis école des garçons (vers 1900). Aujourd'hui la bibliothèque

Ancien hôpital, puis école des garçons (vers 1900). Aujourd'hui la bibliothèque

À l'opposé, la Porte Saint-Nicolas débouche hors l'ancienne enceinte fortifiée, place de la Fontaine et en haut du Cours des Platanes (tracé de la fortification disparue), une courte artère bordée de 11 platanes, plantés en 1811. Un douzième arbre n'est plus. Et l'ancien tracé de la N7 passait par là.

Cours des Platanes en fin de journée et en journée Cours des Platanes en fin de journée et en journée

Cours des Platanes en fin de journée et en journée

Une tour en coin, juste à côté de la porte Saint-Nicolas, m'a intriguée. Le renfoncement où elle est forme une petite cour dont le mur opposé montre encore l'emplacement d'arcades. Il s'agit en fait des anciennes écuries de la Poste. Et la tour abrite en fait un escalier en colimaçon qui menait aux logements des voyageurs.

Logements et anciennes écuries de la Poste Logements et anciennes écuries de la Poste

Logements et anciennes écuries de la Poste

Je n'ai pas déambulé dans chacune des ruelles du village fortifié mais il s'y cachent encore beaucoup de curiosités. De même, je n'ai pas été dans le village qui s'étend au-delà de la forteresse hormis pour y photographier l'ancienne gare. Son bâtiment est toujours là, bien protégé par un grillage qui laisse espérer que la mairie a des projets pour lui, mais il est difficile de l'approcher autrement qu'en grimpant bon an mal an une petite butte de broussailles pour rejoindre le grillage. Voici des photos prises du seul côté visible (sortie côté village). La voie de chemin de fer étant elle aussi grillagée, il est interdit d'y accéder pour rejoindre l'ancien quai.

La gare de Mornas de nos jours (côté sortie village) ; La gare vers 1900 (Côté quai) ; Vue sur le même côté  de la gare que la carte postale, de nos jours. La gare de Mornas de nos jours (côté sortie village) ; La gare vers 1900 (Côté quai) ; Vue sur le même côté  de la gare que la carte postale, de nos jours. La gare de Mornas de nos jours (côté sortie village) ; La gare vers 1900 (Côté quai) ; Vue sur le même côté  de la gare que la carte postale, de nos jours.

La gare de Mornas de nos jours (côté sortie village) ; La gare vers 1900 (Côté quai) ; Vue sur le même côté de la gare que la carte postale, de nos jours.

Pour prolonger la promenade, il existe un guide historique 👉 Mornas, histoire et révélation d'un passé architectural de Cyrille Savin (ed. Patrimoine Découverte) publié en 2014. Cet ouvrage d'une centaine de pages est d'une très grande qualité. Il est très documenté et fortement illustré. Déambulez avec. Il est passionnant et les amateurs d'architecture seront comblés par des descriptions très détaillées. Avec un prix super attractif de 10€, en plus ! [l'ancienne libraire que je suis fait sa promo ☺] Achetez ou commandez-le auprès de la mairie de Mornas (au 04 90 37 00 97)

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DANS LA PRESSE ANCIENNE

De retour chez moi, je me suis plongée dans l'histoire de ce petit village et ai parcouru un peu la presse ancienne à la recherche d'histoires et de faits divers. Ainsi, Mornas a aussi ses héros. Un certain Vincent Raynaud, brigadier de son état, s'est distingué par le sauvetage d'habitants de Mornas lors de la crue 1841. (Il y a au cimetière plusieurs tombes de deux familles Reynaud et Raynaud, mais aucun Vincent). Le village avait été de nombreuses fois noyé par les crues du Rhône. Un repère est posé sur un mur de la mairie. La plus terrible fut celle de 1853. L'autoroute A7 construite sur un niveau plus élevé forme aujourd'hui une digue efficace.

[Le Moniteur Universel du 22 janvier 1842]

[Le Moniteur Universel du 22 janvier 1842]

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[Excelsior du 18 novembre 1935] La plaine de Mornas est entièrement recouverte par les eaux du Rhône en crue. La Nationale 7 est coupée à plusieurs endroits.

Un monument aux morts de la guerre 14-18 se dresse dans ce même cimetière. Mais voici le témoignage d'un soldat de la guerre de 1870, en forme de réclame et de remerciements :

Le Courrier de Tlemcen du 20 septembre 1889Le Courrier de Tlemcen du 20 septembre 1889

Le Courrier de Tlemcen du 20 septembre 1889

Enfin, je suis tombée sur un petit reportage datant de 1935 de deux journalistes venus visiter Mornas.
👉 Intégralité de l'article

J'ai aussi découvert que l'espace derrière l'église Val Morigier avait accueilli en août 1937 et avec un grand succès, un théâtre de la nature proposé dans le programme de cycle d'Art d'Orange. J'aurai tant aimé trouver une photo ! Voici le lien vers ce bel article de l'époque.
👉 Intégralité de l'article

Extraits des deux articlesExtraits des deux articles

Extraits des deux articles

À n'en pas douter, comme chaque village et ville du monde entier, Mornas regorge évidemment d'autres histoires, mais les référencer ici n'est pas mon objectif. Je terminerai néanmoins par le portrait d'un homme dont l'action m'a parue intéressante à relayer : Jean Duranton de Magny.

Jean Duranton de Magny et ses chiens. 1964

Jean Duranton de Magny et ses chiens. 1964


MORNAS, LE VILLAGE DES BÊTES HEUREUSES

« Avec mes parents dans les années 50, en venant de Valence, on empruntait souvent la N7 et on ne manquait jamais de faire une pause à Mornas pour se restaurer. Je me souviens qu'en arrivant il y avait une pancarte 'Mornas, le village des bêtes heureuses' et je me disais à chaque fois que ça devait être vraiment une belle vie pour les animaux. » Je tiens ces propos d'une amie qui s'interroge encore aujourd'hui (enfin plus maintenant ☺) sur le sens de cette pancarte.

Jean Duranton de Magny

Il n'existe aucun article complet (même sur Wikipédia) sur Jean Duranton de Magny et c'est regrettable. Je dirais qu'il est né autour de 1900. La date de son décès m'est aussi inconnue. Mais elle est au moins égale ou supérieur à 1985, année où il cesse ses fonctions auprès de la Ligue qu'il a créé.
Philanthrope et zoologiste, il est originaire de Nîmes. Il y crée en 1926 la Confédération Nationale des Sociétés Protectrices des Animaux puis en 1931 la SPA de Nîmes et du Gard (toujours existante) sur un terrain qui lui appartient. Il fait campagne dans les écoles, auprès des enfants et étudiants, dénonçant l'horreur des abattoirs, les tortures infligés sur les animaux dans les cirques, la vivisection, la corrida. Il est l'auteur d'une pétition qui fait les gros titres en 1932 pour s'opposer à un Concours dentaire organisé à La Haye par la Fédération Dentaire Internationale. On allait martyriser des milliers de chiens durant un an pour étudier la carie dentaire. Il n’obtient qu'un compromis douloureux : que les expériences soient réservées aux laboratoires universitaires, limitant ainsi le nombre de chiens torturés.

Des singes, une cigogne et des chats... une bonne vie de chien... Un royaume sans prison

Entre 1954 et 1977, en plus de ses activités, il est maire de Mornas, où il possède depuis 1930 une belle demeure avec dépendances nommée le « château du Liman » que lui et son épouse Odette dédient entièrement à l'accueil d'animaux blessés, abandonnés ou sauvés de l'abattoir. C'est là qu'il crée et gère jusqu'en 1985 la Ligue Française contre la Vivisection (toujours en activité). Pour compléter son CV, il a aussi été le Président de la Coalition Mondiale pour l'abolition de la vivisection et Membre du Conseil du World Federation for the Protection of Animals et aussi trésorier de la Maison des Orphelines protestantes du Gard. Un homme qui aime autant les gens que les bêtes.

Crédit photo © Mairie de mornas, avec tous mes remerciements

Crédit photo © Mairie de mornas, avec tous mes remerciements


Prix Marianne Gilbert

En 1956, Marie-Anne de Goldschmidt-Rothschild (1892-1973), au destin aussi très passionnant, grande collectrice d'art berlinoise exilée en France, amie de Rainer Maria Rilke et qui partage les engagements de Duranton de Magny, crée sous son pseudonyme d'écrivaine occasionnelle, le « Prix Marianne Gilbert » qui récompense par la somme de 5000 francs les habitants d'un bourg choisi parmi 1000 villages de Provence pour leur amour réel des bêtes. C'est ainsi que Mornas reçoit ce premier Prix. Prix qui sera remis chaque année à d'autres villages (Montferrand en 1960...), mais je n'ai pas de date de fin ou même d'infos qui attesteraient de sa continuité.

ÉPILOGUE

Voilà, cette petite visite improvisée à Mornas en fin d'une journée de Janvier m'a fait découvrir un village que j'ai maintenant du mal à laisser. Certes je ne suis qu'à une heure de route et y revenir me sera facile. Mais je ne quitte pas tout à fait Mornas. Car va suivre, sur ce même blog, un article sur les lieux de tournage d'un film muet tourné dans plusieurs endroits du Gard et du Vaucluse dont Mornas (certains plans ont été filmés devant la porte Saint-Nicolas, dans la Montée de la Combe, sur le cours des Platanes et sur le quai de la gare) en 1923 par Louis Delluc : L'Inondation. C'est un tout autre Mornas que vous découvrirez, celui d'un temps passé et pourtant encore préservé.

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REMERCIEMENTS

Un grand merci à Bénédicte Brajon, responsable du service communication de la mairie de Mornas. Son accueil enjoué à mon propre enthousiasme pour tenter de rédiger un article historico-touristique basé sur ma promenade dans ce village en janvier 2024, m'a bien aidée.
Merci à Nativité du Café de la Poste, (cours des Platanes) pour son accueil chaleureux.
Merci aussi aux membres du groupe facebook 👉 Le Vaucluse d'autrefois qui m'ont aidé dans mes recherches.

SOURCES

👉 Le site officiel de la mairie de Mornas consacre une jolie page à son Histoire (notez que je n'ai pas paraphrasé leur contenu, vous y trouverez donc des infos complémentaires.)
👉 Mornas, histoire et révélation d'un passé architectural de Cyrille Savin (ed. Patrimoine Découverte, 2014) Contactez la mairie de Mornas au 04 90 37 00 97
👉 Francebleu.fr Podcast : Vallis Clausa sur Mornas
👉 Retronews [Le Moniteur Universel du 22 janvier 1842], [Le Courrier de Tlemcen du 20 septembre 1889], [Le Radical de Vaucluse, 2 février 1933], [Le Quotidien du 19 juillet 1932, L’Intransigeant des 9 juillet et 20 août 1932], [Le Radical de Vaucluse, 23 décembre 1932], [Excelsior du 18 novembre 1935]
👉 Wikipedia.fr
👉 Wikipedia.de : Marie-Anne de Goldschmidt-Rothschild
👉 La baronne de Goldschmidt-Rothschild par Françoise Parturier (dans Les grandes animatrices de paris (Collectif, Del Duca, 1967)
👉 Journal de Mickey, 1964 n°632 : Mornas, le village des bêtes heureuses de Michel Mandry avec interview de Jean Duranton de Magny
👉 LFCV - La Ligue
👉 Les Amis des chats de Bligny

CRÉDITS PHOTOS

👉 Photos personnelles prises en janvier et février 2024. Ne pas utiliser sans autorisation. Merci
👉 Cartes postales anciennes sur facebook ou sur les sites cartes postales anciennes
👉 La photo de la pancarte « Mornas, village des bêtes heureuses » m'a été généreusement transmise par la mairie de Mornas.
👉 La photo de Jean Duranton de Magny avec ses animaux est extraite du Journal de Mickey, 1964 n°632. Collection personnelle.
 


Crédits images, textes ©2024 Erwelyn/Chroniques Terriennes - Toutes les photos estampillées du logo Chroniques Terriennes ont été prises en 2024 dans le village de Mornas - Ne pas reproduire sans autorisation.

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J
Les nombreuses photos et la description détaillée des lieux donne à cette visite une grande envie de vister ce village et avec un peu de courage de gravir se sentier qui conduit au sommet de cette falaise pour découvrir la forteresse chargée d'Histoire. Merci !
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E
Merci pour ton retour de lecture. Ravie que l'article t'ait plu.
J
En effet, l'autoroute n'existant pas encore, lorsque sonnait l'heure des vacances entre les années 50 et 60, c'est par la magnifique Nationale 7 que l'on rejoignait alors la Méditerranée. La Nationale 7 ses villages tout en longueur qui, au fond suivaient tout simplement le cours du Rhône... Et parmi ces villages, Mornas ,qui, bien que distant de seulement une centaine de kilomètres de notre lieu de départ, était immuablement notre première halte. Ce n'était pas de la forteresse que nous étions curieux, non , non... ce qui faisait que nous nous arrêtions à Mornas c'étaient les tomates farcies du restaurant local! Ma grand-mère en était folle. Et moi, du haut de mes 10 ans, peut être même moins, la seule chose que je voyais à Mornas, c'était le panneau d'entrée de village! Mornas, "premier village des bêtes heureuses". Cette histoire m'a fait fantasmer à chaque fois et je me disais qu'être un âne à Mornas, ça devait vraiment valoir le coup! Mais ce qui est fou, c'est que je n'ai jamais oublié ce panneau, la preuve c'est que désormais, même depuis l'autoroute, j'y pense toujours lorsque je passe à hauteur de Mornas. Et voilà que mon amie Erwelyn me déniche la photo et l'ajoute à la belle histoire de ce défenseur des animaux avant l'heure. Merci pour tout, pour la balade dans ce beau village méridional, pour avoir rappelé la cruauté des guerres de Religion. Bel article, une vraie petite madeleine pour moi!
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E
Merci beaucoup Josée pour ton témoignage complet. ça fait chaud au coeur.
T
Article intéressant, je ne connaissais pas ce défenseur des animaux notamment. <br /> Mais pourquoi ce village en particulier?<br /> Mornas = no Mars... <br /> (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
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E
Eh, je n'avais pas vu ça comme ça ☺. Mornas est une étape avant de rentrer après une journée de balade. C'est un hasard, heureux.