9 Septembre 2019
Étonnante petite araignée rose découverte dans notre jardin (Gard, 30) en mai 2019. La première photo prise ciblait les fleurs et c'est en zoomant qu'est apparue cette petite chose inattendue, en forme de crabe.
Conditions techniques : appareil photo numérique compact Sony Cyber-shot DSC-RX100 qui me surprend encore par son honorable qualité macro.
Premières observations :
Couleurs : rose et blanc.
6 yeux : 2 au-dessus et 4 frontaux
8 pattes : 4 antérieures plus longues que les 4 postérieures
Taille du corps : 7mm
Envergure (pattes bien déployées) : environ 1,5cm.
Abdomen : plat vue du dessus et très rond vu de dessous avec de jolies stries blanches et roses.
Aspect : ressemble à un bébé crabe
Après quelques recherches, il s'agit d'un thomise chargé (ou replet ou enflé), en raison de son abdomen très rond, aussi surnommé au sens large « araignée-crabe » bien que cette dénomination soit attribuée précisément à une autre variété : la thomise variable.
Le mot Thomise s'emploie autant au masculin (premières nomenclatures) qu'au féminin (de nos jours).
Il a été référencé en 1805 par le naturaliste français Charles Athanase, baron Walckenaer sous le nom de Thomisus onustus (en fr. Thomise chargé)
Nous pouvons maintenant en conclure qu'il s'agit ici d'une femelle. Pourquoi ?
Observations avancées
À gauche : la femelle retournée avec les filières apparentes ; à droite : dans son état naturel, on distingue le fil de soie sortant de son abdomen ©2019 H.Vinchon
(photos ci-dessus) Sous l'abdomen, on distingue un petit trou pouvant faire penser à un petit anus. Il n'en est rien. Les araignées ont bien un anus mais moins visible. Il s'agit des filières, les appendices qui tissent le fil de soie secrété par la glande séricigène qui lui sert uniquement à se déplacer ou à faire ses cocons. En effet, le thomise ne tisse pas de toile comme d'autres de ses congénères.
♦ Si vous la croisez dans votre jardin, n'abrégez pas sa vie bêtement (le réflexe de l'arachnophobe - que je suis moi-même - est souvent meurtrier), car elle est déjà courte. Effectivement, après l'accouplement (en juin), elle façonne son cocon puis se laisse mourir de faim.
♦ Respect du vivant : quelques soient les araignées, insectes ou animaux que nous photographions, ils ne sont jamais malmenés méchamment ou tués. Si nous les sortons quelques minutes de leur habitat pour de meilleurs clichés, ils sont remis exactement là où nous les avons trouvés.
Crédits photos, images & textes ©2019 Herveline Vinchon - Ne pas reproduire sans autorisation
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