9 Septembre 2022
Résumé
Dans la chambre d'un hôtel de Milan, un journaliste rencontre le peintre Pietro Zuffi de retour du Pérou où il avait accompagné une expédition archéologique. Lors de son séjour, il observa le crash d'un mystérieux objet volant dans la région de l'Apurímac. Il relaie à son interlocuteur le témoignage du pilote péruvien qui assista à la consumation des étranges êtres de la soucoupe.
Cette trouvaille martienne et pas que, on la doit à Monsieur N de l'excellent blog 👉 La porte ouverte qui l'a retranscrite dans son intégralité. À lire avant de poursuivre (conseillé). Texte très court.
DES AVIATEURS MARTIENS SE SONT ÉCRASÉS SUR LA TERRE
Il ne m'a pas été facile de mettre la main sur Pietro Zuffi dont on m'a tellement parlé depuis quelques jours. Le peintre déteste la publicité et a échappé jusqu'ici aux journalistes. Je l'a...
https://laporteouverte.me/2022/09/08/des-aviateurs-martiens-se-sont-ecrases-sur-la-terre/
Paru dans V Magazine, l’hebdomadaire du reportage (septième année, n° 316) le 22 octobre 1950, ce cours texte n'est pas signé. Il est agrémenté d'une illustration également d'auteur inconnu, un dessin humoristique un peu décalé par rapport à cette petite histoire dramatique 👉 que je préfère traiter séparément. On aurait préféré un des dessins de Pietro Zuffi, s'ils avaient vraiment existé (voir plus bas) C'est un texte qui se lit agréablement et qui, malgré sa courte longueur est riche d'intérêts variés.
Avant même de parler de martiens, arrêtons-nous sur le personnage de Pietro Zuffi (1919-2006) qui a bien existé. S'il est devenu très connu pour ces travaux de scénographe, décorateur et costumier pour le théâtre et le cinéma (il a même scénographié la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de football en Italie en 1990), il était dans les années 40 surtout connu en tant que peintre.
En 1934, il s'était exilé au Chili puis avait rejoint son frère au Pérou où il s'intéressa fortement à la culture précolombienne. De retour en Europe en 1943, il s'inscrivit à l'Académie des beaux-arts de Florence puis s'installa à Paris de 1948 à 1951 pour ne se consacrer qu'à la peinture. Et c'est en 1952 qu'il s'installa à Milan et fit la connaissance du metteur en scène italien Giorgio Strehler avec qui il lance sa carrière de décorateur.
Le récit semble évoquer un autre voyage de Pietro Zuffi au Pérou fin 1949 ou début 1950. « Il était allé y chercher des sculptures et des fétiches aztèques dont on lui avait affirmé l’existence dans ces régions. » Si tel est le cas, l'auteur fait une erreur : il devait s'agir d'objets incas.
On ne trouve malheureusement que très peu de peintures de lui sur internet. Sa renommée vient surtout de ses décors et scénographies de théâtre. Je n'ai donc trouvé aucun dessin qui viendrait accréditer son expérience. Le texte est d'ailleurs ambigu. Zuffi rapporte le témoignage du pilote mais il n'est jamais évoqué sa présence sur les lieux du crash. Le journaliste parle de dessins du peintre que les scientifiques auraient étudiés mais ils ne sont pas décrits. Ont-ils été faits d'après la vision du pilote ou s'est-il déplacé sur le lieu même... cela reste très mystérieux. Il faut sans doute s'en remettre à cette phrase : « La presse des Deux Amériques – faute de preuves – a relativement peu parlé de l’incident. »
Je suis aujourd’hui dans cette chambre, car j’ai entendu dire que cet éclat provenait d’une de ces soucoupes volantes que l’on a vues un peu partout dans le monde depuis environ un an, mais spécialement dans le ciel des deux Amériques.
L'extrait ci-dessus rappelle un contexte historique durant lequel il y eu effectivement plusieurs témoignages d'observations d'ovnis sur l'ensemble du continent américain. En 1947 et 1948, des incidents impliquent des pilotes d’avion - l'auteur du texte y fait directement référence en impliquant justement un pilote - et un autre a eu lieu à Roswell, au Nouveau-Mexique. Ils incitent les Forces aériennes des USA à lancer le « projet Sign » (1948-1949) afin d'éclaircir ces phénomènes. Il fut remplacé de 1949 à 1952 par le « projet Grudge » dont on sait aujourd'hui que l'objectif principal était de démystifier ces observations quoi qu'il arrive. Il s'avère néanmoins que beaucoup de phénomènes ont trouvés effectivement des explications simples.
Je n'ai rien trouvé sur cet épisode péruvien ce qui laisse évidemment penser à une invention de l'auteur.
Les lieux péruviens évoqués sont la région de l'Apurímac et celle de Cuzco où l'on trouve la ville de Cuzco, ancienne capitale inca et chef lieu actuel de la région et les villes de Yanaoca et de Velille. Il y a dans ces régions une grande concentration de vestiges incas dont, pour info car il n'est pas évoqué dans le texte, le fameux Machu Picchu (Cuzco).
Le terme « martien » est employé ici par les scientifiques de façon générique, en synonyme d' « extraterrestre ». Rien ne prouve leur provenance de Mars. Mais nous faisons comme si, bien sûr.
(*Les textes en italique sont extraits de l’œuvre)
• Martien : haut de 70cm, peau verte, quatre mains et deux pieds palmés, une très petite tête ronde, dont on convient qu'elle ne peut contenir qu’un très petit cerveau, munie de deux grands yeux lumineux, autour desquels se mouvaient une dizaine d’autres yeux plus petits, ou pupilles, une grande bouche d'où sortent des appendices qui pourraient être de longues langues. La tête martienne a été inspiré par la tête de grosses mouches d'Amérique du Sud (voir ci-dessous)
• Télépantophtalme : nom donné par les scientifiques à l'organe auxquels sont rattachés les deux gros yeux globuleux et dont la fonction semble être de capter et de transmettre des ondes électromagnétiques d’une nature spéciale, permettant aux Martiens de communiquer entre eux.
Ce mot n'existe pas. L'auteur l'a clairement créé à partir des mots « télé » [en grec : au loin, à distance] et du mot « Pantophtalmidae », famille de grosses mouches d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud.
• Vaisseau : soucoupe volante de forme ovale faite d'un alliage inconnu
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