2 Janvier 2023
Je n'ai jamais revu Avatar sorti en 2009, tant il m'avait enchantée à sa sortie dans une salle digne des effets produits. Submergée par la qualité de la 3D, j'en avais même versé quelques larmes d'émotion. En effet depuis mon plus jeune âge, les techniques d'effets spéciaux me passionnent.
J'ai donc été voir le 2e opus avec quelques lacunes scénaristiques, mais j'ai vite raccroché les wagons.
Cette brève rebondit sur quelques critiques lues de-ci de-là. Ainsi, je vois souvent passer « la faiblesse du scénario » comme commentaire négatif. Or, dès le premier Avatar, il s'agissait d'une transposition de western : les colons européens face aux amérindiens envahis sur leurs terres et plus largement la colonisation et ses méfaits. Cette transposition éloquente trouve donc une suite logique non dépourvue de fond mais suffisamment bien équilibrée pour que tous les éléments portés à l'écran interagissent avec fluidité. L'action succède à la contemplation, et vice versa avec une maîtrise qui compense largement la soi-disant faiblesse du scénario qui de fait, c'est vrai, n'apporte rien de neuf concernant les « avatars ». L'idée nouvelle du premier opus était la possibilité de lier son esprit humain à un avatar capable de survivre sur la planète, prenant la forme et les capacités des habitants. La technique étant acquise, il n'y a rien de plus ici.
Mais il demeure tout le reste à savoir un planet opera somptueux qui, sous nos yeux, révèle tout un écosystème, de nouvelles coutumes, de nouveaux paysages !
Et oui, « Cameron fait du Cameron » et j'ai envie de demander : ça veut dire quoi quand la remarque prend un ton condescendant ? Si vous allez voir un film de James Cameron (et surtout Avatar) en espérant voir du Jane Campion... vos attentes risquent forcément d'être déçues et c'est valable dans les deux sens : Jane Campion faisant du Dany Boon. C'est Cameron, quoi ! on aime ou pas. Si l'on passe la porte d'un cinéma c'est qu'on est quand même pour moitié conquis. Et quand bien même on n'accroche pas à la « simplicité » du scénario, à moins d'être aveugle on n'échappe pas à la qualité visuelle !
J'ai bien aimé le passage du vaisseau qui se retourne. Clin d’œil que le réalisateur se fait à lui-même. On sent le plaisir qu'a eu Cameron de reprendre des éléments des effets techniques de son Titanic, extraordinaires à l'époque - et souvent (mal) copiés par d'autres -, mais, oui, déjà dépassés. Alors il retourne, en mieux, une petite séquence de même genre, 25 ans après, au moins pour démontrer à ces copieurs que seul le maître peut se copier lui-même et en mieux ☺. Moralité : on n'est jamais mieux servi que par soi-même.
Je n'attendais pas le 2 mais reste de nouveau totalement émerveillée devant. Je n'attendrai pas avec impatience le 3. Mais le moment venu, je sais que je serai tentée. Et si déception il y avait, cela ne retirait en rien à la qualité des 2 premiers.
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