Si un tel résumé vous met l'eau à la bouche c'est que vous êtes très courageux. Ce film porte un nombre incertain de titres différents. Vampire Men of the Lost Planet en est un parmi d'autres, mais Les monstres de la planète des singes ? Boudiou !!!
Ce film d'Al Adamson, dont la réalisation n'est pas sans rappeler un certain Ed Wood, est une grosse entourloupe dont seules les scènes avec les astronautes sont du réalisateur. Tout le reste est piqué à plusieurs films, notamment à Kahariang Batao de Rolf Bayer, un film philippin sorti en 1956 et qui fournit tout la matière scénaristique des combats entre les d'hommes préhistoriques. Le site 👉 Nanarland vous le présente en détail avec l'objectivité qui caractérise les articles. Je ne vais donc pas paraphraser.
Mais une petite chose a échappé au rédacteur, ou ne l'a-t-il pas trouvé intéressante, peu importe. Je complète donc avec une petite anecdote martienne.
 

Cela m'amuse toujours de voir le manque d'imagination de certains réalisateurs. Du reste, en littérature aussi j'ai des exemples de l'emploi de descriptions « martiennes » pour ce qui est sensé être une tout autre planète.
Ainsi, la planète sur laquelle arrive l'équipage est représentée par deux visuels. Le premier mis en avant par Nanarland est un plan fixe bleuté où l'on reconnait très bien le golfe du Mexique ☺. Une minute plus tard, alors que les astronautes s'apprêtent à atterrir, l'écran de contrôle nous montre quoi ? la planète Mars, rouge, avec ses canaux et ses belles calottes polaires, illustration populaire des films et des pulps des années 50.

Le raccord est bien sûr merdique. Une planète bleue (la Terre) puis rouge (Mars) pour symboliser la même planète... mais Al Adamson n'a pas son pareil pour faire avaler l'absurdité de la chose. Il se cachera donc sans complexe derrière la particularité de l'atmosphère de cette étrange planète qui subit des radiations chromatiques qui changent la couleur de l'environnement. Oui, oui. Cette astuce ne lui permet donc pas seulement d'intégrer les scènes du film philippin au départ en noir et blanc mais aussi de fusionner grossièrement deux planètes sans aucun point commun.

Pour le coup, quand la fusée atterrit, elle le fait au milieu d'une atmosphère rouge, qui aurait été parfaite pour un film (kitch) martien. L'illusion se poursuit pendant quelques minutes avant que tout deviennent... vert.
Mais puisque vous êtes sensés être familier des représentations de cette chère Mars, il ne vous aura pas échappé qu'elle apparaît dès le début sur un des écrans de la salle de contrôle (plan aussi pillé dans la filmo de quelqu'un... peut-être arriverai-je un jour à identifier ce film - et plan repris tout au long du film mais figé, les personnages de bougent plus, pour pouvoir intégrer dans l'écran principal d'autres images).

Enfin, lors de l'atterrissage, toujours, d'autres images défilent qui pourraient bien être extraites d'un documentaire et qui représentent de près la surface de la planète : je ne serai pas surprise que ce soit la Lune...

Allez pour le fun, sans rien avoir avec Mars : le plan de la robe de la jeune femme des cavernes. Vous la voyez aussi la fermeture éclair ?

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