22 Février 2022
Quatrième de couverture
Terre. XXIIIe siècle. Ils sont cinquante. Vingt-cinq femmes, vingt-cinq hommes. Parmi les meilleurs dans leurs domaines : astrophysiciens, mathématiciens, biologistes, astronavigateurs... Leur mission est la plus sidérante qui soit : rejoindre l'étoile Beta Virginis en quête d'une nouvelle Terre. Ils disposent pour ce faire du plus stupéfiant des vaisseaux, le Leonora Christina, dernier né de sa génération, un navire capable de puiser son énergie au cœur même de l'espace et d'évoluer à des vitesses relativistes...
Un voyage de trente-deux années-lumière sans retour. Tous le savent. Tel est le prix que sont prêts à payer ces pionniers d'une aire nouvelle...
Vertigineux. On nous y raconte l'expédition d'une cinquantaine de scientifiques vers les coins les plus reculés de l'univers à la recherche d'une planète viable. Si l'objectif premier, Beta Virginis, est bien défini, la rencontre entre le vaisseau et une nébuleuse endommage leur moyen de propulsion. Dans l'impossibilité de décélérer, le Leonora Christina, en perpétuelle accélération se retrouve à traverser les galaxies à des vitesses effroyables.
Roman vertigineux disais-je car il en appelle à des notions de temps et d'espace tellement incroyables que même le lecteur, avec la plus grande détermination, en a le vertige. L'aventure spatiale qui en découle n'a aucune équivalence « humaine ». Seuls les scientifiques arrivent sans doute à effleurer le gigantisme de la chose. Et scientifique, est aussi ce récit. Très scientifique. De la hard-science, complexe, difficilement accessible pour les novices. Toutefois, sans comprendre toutes les théories astronomiques et relativistes exposées ici, il n'y a aucune difficulté à en saisir les conséquences. Au lecteur profane de faire au moins cet effort, quitte à sauter quelques passages plus ardus pour se concentrer sur les implications psychologiques sur l'équipage que Poul Anderson maîtrise aussi à merveille.
Au travers de personnages charismatiques, l'aventure humaine prend alors le relais de la science. Les questionnements sur la pérennité de l'espèce humaine, sur l'enfermement, l'errance, la procréation, le suicide, la religion, l'organisation sociale donnent de la profondeur à ce microcosme.
Tau Zero est donc un grand roman scientifique et humain.
À noter qu'une postface de Roland Lehoucq est sensée vulgariser les différentes théories et applications évoquées par l'auteur. Je dois avouer que cela reste complexe. Mais elle est intéressante car elle confirme le soin de Poul Anderson à être au plus près de la réalité scientifique.
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Tau Zéro (Tau Zero, Poul Anderson, 1970)
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Poul Anderson Tau Zero (Tau Zero, 1970) • Pocket
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