📃 L'ONAGADORI DE TOSA OU COQ À LONGUE QUEUE (2020)

📃 L'ONAGADORI DE TOSA OU COQ À LONGUE QUEUE (2020)

Si tu es homme, sois samouraï
Si tu es fleur, sois la divine fleur de cerisier
Si tu es oiseau, sois le bel onagadori

Proverbe japonais


EN INTRODUCTION


Ce qui a motivé cet article est la découverte d'un encart dans la revue de L'Illustration datant du 6 août 1910.
Je n'avais jamais entendu parler de cette race de poulet à (très) longue queue. J'ai été perturbée par le paradoxe de la beauté et de la captivité. D'un côté, deux grandes photos noir et blanc tout en hauteur présentaient deux spécimens de toute beauté, de l'autre, un texte compatissant mettait en exergue les conditions de vie de ces coqs pour qu'ils soient aussi beaux.
En initiant quelques recherches, je me suis rendue compte, qu'il y avait sur internet peu d'articles français en dehors des quelques lignes sur Wikipedia France et des fiches de descriptions de certains éleveurs. Mais globalement, tout le monde se copiant/collant, il ne ressortait pas grande chose. Et en général, c'est parce que les sujets ne sont pas traités douze mille fois de la même façon que la petite cloche de mon cerveau retentit.
 

Voici donc l'histoire de l'onagadori de Tosa

Cliquez sur les images de l'article pour les agrandir

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L’onagadori de Tosa (土佐のオナガドリ) ou coq à longue queue (尾長鶏) apparut au Japon au 17ème siècle dans le clan Yamauchi, une famille de daimyō (gouverneurs) du Japon médiéval installée dans la province de Tosa, aujourd’hui préfecture de Kochi, sur l’île de Shikoku. Avant cela, ses origines sont obscures. Pour la légende, il pourrait être la descendance d’une espèce de poulet sauvage aperçue dans les jungles de l’Inde croisée avec une espèce coréenne. Lors de l'invasion japonaise de la Corée par le légendaire empereur, et fondateur du Japon, Jinmu Tennō (7e siècle avant J.C.), la péninsule fut pillée de plusieurs de ses trésors. Parmi ceux-ci, une race rare de poulets à longue queue. Si une autre légende raconte que ce fabuleux volatile aurait été créé en croisant un poulet local avec un renard ou un oiseau de montagne, il est aujourd'hui avéré qu'il est issu d’une race antique de poules domestiques que les éleveurs au cours des siècles, firent évoluer minutieusement.

Selon la transmission orale japonaise, un daimyō ordonna vers 1655 que les lances, les casques de ses soldats et les keyari (bannières de procession) soient ornés de plumes à l’occasion des cérémonies officielles. Ses vassaux qui délivreraient les plus belles plumes seraient exemptés de taxes. Il n'y a aucun document qui prouve cette théorie. Mais de fait, l'élevage des gallinacés était déjà une grande ressource économique.
Selon le site onagadori.net, des preuves historiques soutiennent néanmoins l'idée que l'éleveur du premier onagadori hybride était le barbier de Nankoku, Riemon, et que le chef du village, Kuemon, était avec lui pour le soutenir et le conseiller le jour où il présenta la volaille à leur seigneur. On peut donc supposer que la première espèce d'hybride onagadori, le shirafuji serait né entre 1804 et1830.

Quand Riemon et Kuemon dans le village de Shinohara ont présenté une volaille goshikidori au seigneur Yamanouchi, il était ravi et leur a donné 15 monme d'argent (environ 57g d'argent) en récompense.

onagadori.net (en anglais)

Par croisements et sélections, ils obtinrent une mutation (gène Gt) qui stoppa la mue des queues des individus mâles, les 16 à 18 plumes poussant continuellement de 0,7 à 1,3 m par an durant la jeunesse des onagadoris et un peu plus lentement avec l'âge.

Carte postale ancienne - Onagadori de Tosa

Carte postale ancienne - Onagadori de Tosa


Jusque vers 1870, le Japon resta fermé au monde occidental et une loi condamnait à mort les personnes qui tentaient d’exporter des onagadoris.
Plus tard, quand les occidentaux purent fouler le sol japonais, ils identifièrent deux drôles de spécimens, une sirène (oui, oui) et un coq à très longue queue. Il s’avéra que la première n’était qu’une queue de poisson rattachée manuellement à un torse de singe. (Mais ceci est une autre histoire ☺ que vous pouvez découvrir sur Catawiki). Alors on pensa que le coq à longue queue n’était autre qu’une nouvelle supercherie nipponne. La queue de plusieurs mètres était forcément truquée. Et l’on se détourna de lui avant de finalement le ramener en Europe, d'abord en 1879 grâce à un allemand de Hambourg, puis le 7 avril 1882 à destination du Jardin Zoologique d'Acclimatation.  On le retrouva aussi dans la collection impériale d’Autriche, avec un spécimen doté d’une queue de 7 mètres.

Un éleveur d'onagadoris vers 1900 ; Quatre enfants soutenant la queue d'un onagadori ; Un éleveur en 1970Un éleveur d'onagadoris vers 1900 ; Quatre enfants soutenant la queue d'un onagadori ; Un éleveur en 1970Un éleveur d'onagadoris vers 1900 ; Quatre enfants soutenant la queue d'un onagadori ; Un éleveur en 1970

Un éleveur d'onagadoris vers 1900 ; Quatre enfants soutenant la queue d'un onagadori ; Un éleveur en 1970


Au début des années 1900, des comptes rendus sur « une race de poulets des plus remarquables » commencèrent à paraître dans les journaux américains.
Toutefois, la méconnaissance du sujet en Europe laisse place aux théories les plus comiques (aujourd’hui) quant à la méthode d’obtention de ces longues queues comme le montre La Dépêche du 5 juillet 1902 qui relaie les dires du célèbre ornithologue français Auguste Ménégaux (1857-1937) :

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LE TOMEBAKO, ET CONDITIONS DE VIE

ou comment ces oiseaux sont maintenus en captivité, victimes de leur propre beauté

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Pour que les queues ne s'abîment pas, il fallut très tôt faire preuve d'une cruelle ingéniosité en créant des box verticaux spéciaux à perchoirs surélevés, appelés tomebako. Le box individuel d'élevage pourrait dater du début du 20e siècle. C'est une cage (qui tient plus du placard) en bois d'une hauteur d'environ 1,80m. Installé à environ 24 cm de l'avant de l'intérieur et à environ 60 cm du haut, un barreau de quelques centimètres sert de perchoir. La partie supérieure de la façade est une porte en treillis pour laisser passer le jour car la lumière en bas de la cage attirerait et retiendrait l'animal. Il y a un réservoir à aliments et un bol d'eau. Un côté peut être ouvert et fermé afin de sortir et replacer facilement le coq à longue queue ainsi que le bac d'excréments. De plus, il y a un ruban dans la partie tombante conçue pour surélever un peu la queue afin que le coq ne se souille pas.
En 1910, dans la revue L'illustration, on pouvait lire :

 

On ne le sort qu'une fois tous les deux jours, et on le laisse marcher une demi-heure environ, un homme tenant sa queue [...] Une ou deux fois par mois on le lave soigneusement avec de l'eau chaude, puis on l'expose à l'air et au soleil, comme le toit de la maison. [...] Les poules, naturellement, ne peuvent rivaliser de splendeur. [...] Une ou, au plus deux, poules sont données à chaque coq reproducteur. Les plumes de ce dernier sont alors coupées pour lui permettre de se promener et de vaquer tout à son aise à ses importantes fonctions ; il paie ainsi, de son bel ornement, le privilège de la liberté et d'une vie un peu plus longue que ses frères captifs et célibataires.

L'Illustration du 6 août 1910


Laisser gambader les coqs nécessitait toute une organisation : la plus simple était que quelqu'un soutienne en permanence sa queue, la seconde consistait à enrouler la queue sur un petit tambour de bambou, qu'on attachait sur le dos de l'animal.
Une autre vision, dans la revue La Nature du 18 juillet 1908 :
 


Une anecdote relayée aussi dans La Dépêche du 5 juillet 1902, nous signale qu'en 1896, le général Terauchi envoya en cadeau au ministre de la guerre prussien, le général Broussart de Schellendorf, un coq de cette sorte qui « jouissait » - le malheureux – d’un appendice de 5m.
On voit bien que les journalistes s'exprimant sur le sujet à cette époque, affectaient une certaine pitié à l'encontre de ces magnificences condamnées à rester perchées toute leur vie. Et outre leur captivité, leur queue immense passait aussi pour un réel handicap.

 

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En 1923, l’Onagadori de Tosa, fut qualifié de « trésor naturel national japonais » (distinction donnée aux animaux bien connus, propres au Japon et à leur habitat) mais durant la guerre du Pacifique qui se poursuivit de 1941 à 1945, le nombre d’individus chuta dangereusement à neuf volatiles (sept selon les sources) !

En 1952, il obtint le statut de « trésor naturel spécial » et c’est d'ailleurs la seule race à avoir ce statut par sa préciosité.
À Tosa, il y a eu de tout temps, et peut-être même dès l'Antiquité, avec leur blason orné de coqs, une « culture » autour des poulets, pas uniquement les onagadoris. Qu'il s'agisse de les utiliser pour indiquer l'heure, pour la divination, pour des combats de coqs ou, paradoxalement, des concours de beauté, cela permit aux coqs à longue queue de repasser à plus de 336 en 2004. Domestiqués de plus en plus à des fins purement ornementales, ils ne sont évidemment pas destinés à la consommation, même si actuellement, au 21e siècle, on consomme de plus en plus leurs œufs.
Pour les éleveurs, ils sont symboles de prospérité et de richesse. Il faut donc prendre grand soin d’eux pour que leur queue ne s’abime pas ou ne perde de plumes, leur but premier étant, comme on l'a déjà dit, qu’elle soit la plus longue et la plus belle possible. Et en 1974, le Guinness Book enregistra un record de 10,6m. Selon les sources, des records de 12 à 13m ont pu aussi être mesurés !

@photos de Nancy, éleveuse japonaise d'onagadoris (voir sources)@photos de Nancy, éleveuse japonaise d'onagadoris (voir sources)

@photos de Nancy, éleveuse japonaise d'onagadoris (voir sources)

En 1993, on commença à enregistrer une perte de longueur de la queue : elle n’atteignait plus que 7m environ. Et en 2007, on estima que la race était vraiment en danger avec également une baisse réelle des naissances. Au Japon, les quelques 250 oiseaux recensés étaient détenus par une douzaine d'éleveurs seulement. De plus, en 2013, la plus longue queue n’était plus que de 3,6m, la moyenne étant de 1m. Cela semblait être dû à l'augmentation de l'accouplement inceste. Maintenant, l'accouplement basé sur l'analyse ADN tente de restaurer son aspect d'origine. À l’heure actuelle, ils sont un millier d'individus sur notre planète et seuls 250 fermiers en élèvent.

Outre la longueur extraordinaire de la queue, trois variétés d'onagadoris de couleurs différentes ont été obtenues et sont reconnues : la blanche à poitrine noire (shirafuji, comme les glycines à grappes blanches qui ornent poétiquement les jardins japonais) créée au 17e siècle par Riemon Takeichi (évoqué plus haut), la rouge à poitrine noire (akasa-onaga) et la blanche intégral (shiro-onaga). La crête du coq est simple et rouge, les yeux sont d'un brun rougeâtre et les lobes d'oreille sont blancs. Les poulets à longue queue maintenant élevés en dehors du Japon, sont le plus souvent de la race yokohama, et leur queue n'est plus aussi longue. L'onagadori que reste le privilège des japonais.

Le coq Yokohama ©fermeexotique.fr

Le coq Yokohama ©fermeexotique.fr


YOKOHAMA OU ONAGADORI : NE PAS CONFONDRE

La race de coqs à longue queue que nous connaissons en Occident sous le nom de yokohama (le port japonais d'où ces animaux furent exportés par un missionnaire, le Révérend Girard) et qui peut être confondue avec l'onagadori, est au Japon la minohiki qui existe en multiples variétés et était encore très abondante au milieu du 20e siècle. Sa queue est loin d'être aussi longue mais son exportation et son élevage sont autorisés. Elle s'est néanmoins fortement raréfiée depuis cinquante ans. Au Japon comme en Europe, l'industrialisation et l'extension des cités chasse le petit élevage.

Illustration de Komiti ; Fresque ©Buffalo Museum of ScienceIllustration de Komiti ; Fresque ©Buffalo Museum of Science

Illustration de Komiti ; Fresque ©Buffalo Museum of Science

LE GRIFFON JAPONAIS

Une légende raconte que le griffon japonais, croisement entre un onagadori et un chat serait né de la punition d’un félin trop gourmand. On croiserait cet animal mythique près des fermes.

REPRÉSENTATIONS ARTISTIQUES

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Les représentations de l'onagadori sont multiples. Véritable emblème, race protégée, il est normal de le retrouver sur tous les supports imaginables artistiques ou de la vie quotidienne, voir du décor urbain.
Peut-être pourrait-on aussi le trouver comme influence graphique du manga. Il y dans le manga ce qu'on appelle les dessins longuka. Ils illustrent des personnages humains, quelques fois fantastiques, qui portent de très longues chevelures. Les mouvements donnés aux cheveux ressemblent à s'y méprendre aux plumes enrubannés des onagadoris.

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CONCLUSION

Bien que j'aie épluché pas mal de sites d'éleveurs ou de passionnés japonais, je n'arrive pas à savoir si les conditions de vie des onagadoris se sont améliorées. Beaucoup de photos les montrent gambadant dans des maisons ou des jardins ou sur des perchoirs extérieurs. Ils n'ont pas l'air malheureux. Je ne sais donc pas si les tomebakos sont toujours d'actualité et nous ne saurons jamais ce que peut ressentir un coq coincé dans un espace aussi réduit une fois qu'il y est placé. Aussi docile soit cette espèce, je continue à penser que l'être humain à une drôle de façon de louer la beauté, toute artificielle soit-elle.

Malgré tout, cela a été un voyage très dépaysant tant par son sujet que par son environnement naturel et historique. Une façon comme une autre de s'envoler vers le Japon, mais aussi, j'espère une histoire qui vous aura captivés.

TOURISME

Onagadori Center/Musée de zoologie

48 Shinohara, ville de Nankoku, préfecture de Kochi

48 Shinohara, ville de Nankoku, préfecture de Kochi


SOURCES

Astuce : non je ne parle ni japonais, ni coréen et encore moins thaïlandais ou malais.
Je copie/colle le lien dans le moteur de recherche google (et non dans la barre url) ainsi google me propose de 'traduire le lien'.


ja.wikipedia.org (jap.)
Blog Ayam Onagadori (thaï.)
Site de Nancy, éleveuse japonaise d'onagadori (jap.)
Site Oganadori.net (ang.) Article traduit du japonais en anglais de Hidekazu Hiraoka

CARTES POSTALES ANCIENNES
Site Ehagaki (jap.)

PRESSE
Le Chenil du 25 décembre 1890 sur Gallica
L'Illustration du 6 août 1910 (collection personnelle)
La Nature du 18 juillet 1908
National Géographique Japon de février 2017 (jap.)
The Korea Times Article de Robert Neff (ang.)

ARTS
Sur Twitter #今日の蓋 (jap. Photos de bouches d'égout japonaise)
Sur Twitter #尾長鶏 (jap. Photos, arts, vidéos d'onagadori)
Site de l'artiste Komiti
Site Pixivision (angl.)
Site de l'artiste Trevor Crooper
Sholten Japanese Art (ang.)
Commissaire priseur Beaussant-Lefèvre

LIVRES
George Gessert Green Light : Toward an Art of Evolution (en angl. ed. MIT Press, 2012)
Jérémy Behm Les 5 fantômes Illustré par Nancy Pena (Roman jeunesse chez Casterman, 2020)
 


Crédits images & textes ©2020 Herveline Vinchon
Ne pas reproduire sans autorisation

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T
Je suppose que cet article, programmé pour le 1er avril 2025, est ressorti prématurément... (je connais, cela m'est arrivé récemment, de mal gérer la date de "programmation")?<br /> Je hasarde ça parce que j'ai eu l'oeil un peu écorché par les oeufs de coq, et qu'il est bien question de torses de singes cousus sur des queues de poissons dans l'article...<br /> ;-)<br /> (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
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E
Pas du tout. Il s'agit réellement d'une race de coq.Et d'ailleurs, d'ici 2 ou 3 ans j'envisage de me rendre au japon et je ne manquerai pour rien au monde d'aller visiter le musée et d'observer quelques spécimens.
H
Dear Herveline (if I may),<br /> Today I came across you interesting information on Onagadori chicken.You have mentioned one specimen in the former Imperial collection of the Vienna Natural History Museum. I am the manager of the bird collection here and want to ask you where you did get such information on our sepcimen. Indeed we have a male specimen in our public gallery here though I do not know any public source on this bird. May I ask you for any source you have seen on our specimen?<br /> Many thanks in advance fpr your help.<br /> Kind regards<br /> Hans-Martin Berg<br /> (NHM Vienna/Ornithology)
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E
Dear Hans-Martin, I fear my source will disappoint you. This bird from the Imperial collection is mentioned in issue of the french magazine "Nature" dating from 1908. It is just said that a specimen is part of this collection but it is written in the past whithout without V. Forbin, the author of the article, giving any date. If you please, send me your email via mine, erwelyn@gmail.com. I will send you a copy of the article.<br /> Now all you have to do is do what I do, act like an investigator ☺ <br /> You say that you currently have a specimen. Would you accept that I also mention it in my article? If so, send me a photo and a few lines of text for caption.<br /> Thank you for your interest. I enjoyed doing this research.<br /> But now that you have piqued my curiosity about the mystery of your specimen, I will share with you my new findings if they are conclusive.<br /> Kind regards.<br /> Herveline
K
Quel bel animal ! Et que l'être humain est stupide et cruel... Il est très intéressant ton article, tu as vraiment bien creusé le sujet. Je n'avais jusqu'ici jamais entendu parler de cette race de poulet. Ma culture générale te dit merci ^-^
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C
Captivée je fus en effet !
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E
Tu me vois ravie ☺ Je me suis captivée moi-même hahahaha. Merci de ta fidélité