26 Septembre 2020
Quatrième de couverture
« Salem est l'un de mes meilleurs romans, l'un des plus effrayants aussi. Alors, éteignez la télévision, et parlons vampires dans la pénombre, je pense pouvoir vous faire croire en leur existence. » Stephen King Le Maine, 1970. Ben Mears revient à Salem s'installer à Marsten House, inhabitée depuis la mort tragique de ses propriétaires, vingt-cinq ans auparavant. Mais très vite, il devra se rendre à l'évidence : il se passe des choses étranges dans cette petite bourgade. Un chien est immolé, un enfant disparaît, et l'horreur s'infiltre, s'étend, se répand, aussi inéluctable que la nuit qui descend sur Salem.
En 2005, à l'occasion du trentième anniversaire de sa parution aux États-Unis, ce classique de Stephen King avait été ressorti dans sont intégralité (scènes coupées lors de la première édition), illustrée par les photos de Jerry N. Uelsmann et agrémentée de deux nouvelles inédites sur le village de Salem : Un Dernier pour la Route et Jerusalem's Lot. Ce sont les éditions Lattès qui se chargèrent de la publication française en 2006.
Pour commencer, Jerusalem's Lot n'est pas vraiment inédite ! Elle était déjà présente dans le recueil Danse macabre (J'ai lu). Ensuite, on peut regretter que les fameuses scènes coupées aient été regroupées en fin d'ouvrage et non insérées dans le texte car la gymnastique que cela implique pour savoir où telle scène s’intègre, casse la dynamique de lecture. On est donc tenté de finir le livre d'une traite sans lire les ajouts.
Par contre, les deux nouvelles sont très bien. Il faut reconnaître à Stephen King un vrai travail de style dans cette œuvre clairement inspirée, tant par un genre : la littérature gothique, que par des thèmes : ceux du vampire et de la maison hantée. Si son style bien personnel qui l'a rendu très populaire est de distiller dans un quotidien quasi banal des éléments du fantastique qui viennent troubler la tranquillité des protagonistes, il nous surprend ici avec des descriptions et une atmosphère bien plus subtiles. Ici, et cela est encore plus vrai dans la nouvelle Jerusalem's Lot, on distingue des influences prononcées de H.P. Lovecraft ou de Shirley Jackson (The Haunting of Hill House, 1959).
Adapté pour la télévision en 2 épisodes en 1979 par Tobe Hooper sous le titre Les vampires de Salem (Salem's lot) et en 2004 sous le titre Salem, téléfilm en deux parties de Mikael Salomon
Stephen King Salem ♥♥♥ (Salem's lot, 1975) • Fayard ou LGF
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