16 Septembre 2021
Bien qu'écrite en 1973, la première parution de The Birds date de 1975 dans la réédition de l'anthologie de Thomas Disch, d'abord parue en 1971, The Ruins of Earth : An Anthology of Stories of the Immediate Future dans le chapitre 3 How It Could Get Worse ? aux éditions Arrow.
Cette courte nouvelle sur la fin du monde écrite par Thomas Disch est l'antithèse du texte 👉 Jonathan Livingstone, le goéland de Richard Bach, paru trois ans plus tôt en 1970.
En lieu et place d'une philosophie de l'élévation de soi, métaphore initiatique du dépassement de soi illustré par le goéland Jonathan, où l'auteur met en avant le besoin individuel de s'émanciper, Thomas Disch, en revanche, décrit la survie d'un couple de canards dans un monde pollué par les humains, et pointe notre responsabilité collective envers chaque être vivant sur Terre.
Les oiseaux traite de l'espoir de ces volatiles de s'échapper vers le sud où ils pensent être à l'abri des hydrocarbures et des structures menaçantes. L'auteur y tient un propos inquiétant où la chute devient inévitable, on la pressent rapidement fatale.
Ainsi, la dichotomie de ces textes est flagrante. L'incroyable légèreté de l'être, la fluidité aérienne des mots et son message positif chez Richard Bach, est, avec l'auteur de science-fiction Thomas Dish, transformé en discours alarmiste, posant les interrogations sur la conséquence de nos actes égoïstes et industriels sur un environnement dans lequel nous ne sommes pas seuls à vivre.
Chronique proposée par Starphil
Thomas Disch Les oiseaux (The birds, 1973) dans l'anthologie d'Alain Grousset : 10 façons d'assassiner notre planète • Flammarion Jeunesse (2019) ; dans l'anthologie La Grande anthologie de la science fiction : Histoires écologiques • Livre de poche n° 3778 (1983)
♦ À lire en parallèle
Richard Bach Jonathan Livingstone, le goéland (Livingston Seagull – A Story, 1970) • J'ai Lu
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