17 Avril 2021
Les docteurs de l'AIE [Agence Interplanétaire de l'Espace] avaient tort de conclure qu'un voyage interplanétaire de cette durée pouvait être entrepris par un homme sans qu'il n'éprouve des effets secondaires adverses. Ce que je suis en train de ressentir est une forme de régression amenée par mon subconscient afin d'effacer de ma perception physique l'aspect terrifiant de mon environnement réel.
L'histoire
Un astronaute en partance pour Mars prend conscience de la métamorphose de son environnement. Comme projeté dans le passé, il devient l'occupant du vaisseau en plastique de son enfance, pendant qu'à l'extérieur, les planètes et les étoiles sont remplacées par des sphères peintes plantées sur des bâtons, comme le mini système solaire qu'il avait aussi, enfant, et alors que des effluves d'odeurs de cuisine lui reviennent en mémoire olfactive. Harris, le héros, perçoit cette double réalité. Il est dans son jouet mais est toujours conscient de ne pas devoir y être. Le texte est surtout intéressant pour la réflexion à avoir sur les voyages spatiaux de longue durée et les conséquences psychologiques.
Parallèlement c'est aussi un récit qui évoque le destin, prédéterminé par nos actes passés.
(Côte martienne ♦) Mars n'est qu'un prétexte à ce récit digne de la quatrième dimension. Aucune description novatrice nécessite d'entrer dans le détail.
Il y a une forte chance qu'en faisant ceci [jouer enfant avec un vaisseau en plastique et simuler un voyage spatial] j'ai rendu inévitable le fait d'être le premier astronaute à entreprendre une mission solo sur Mars.
Dans cette même logique, la fin de la nouvelle est assez flippante puisque qu'elle intègre le fait que si tous les rêves et jeux d'enfants prennent réalité alors de vilains garnements pourraient eux aussi tenir le destin de la planète (la nôtre cette fois) dans leurs mains.
Nouvelle publiée dans Galaxy en mai 1974.
Robert F. Young Joujou cosmique ♥♥ (Tinkerboy, 1974) • dans la revue Galaxie n°140, 1976
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