26 Mai 2021
Présentation personnelle
(en remplacement de la quatrième de couverture de l'éditeur qui en dévoile trop)
Chris, une fillette de huit ans, est enlevée au domicile de ses parents, une nuit durant son sommeil. La police mène l'enquête, piétine et cherche un peu de rationalité dans ces mystérieuses disparitions car en effet, Chris n’est pas seule dans ce cas : d’autres enfants disparaissent de façon étrange. Serait-ce en rapport avec un jeu vidéo interdit, « Thalès », auquel Luc, le frère de Chris, joue régulièrement ? Qui est le mystérieux Passeur que certains entrevoient sous l'apparence d'un homme d'une autre époque ?
Dumè Antoni, auteur corse, a commencé à publier en 2015 des nouvelles et des romans dans le domaine de l'imaginaire. Lune de Métal sorti en avril 2021 est son sixième roman et le premier chroniqué ici sur ce blog.
L'ex-libraire (très à cheval sur l'emballage) que je suis, a envie de se débarrasser tout de suite du désagréable, qui incombe plus à l'éditeur : un marketing très moyen. Comme ça, après, je pourrais me focaliser sur le roman qui, lui, est bien meilleur !
[Factuel] Ma lecture a donc commencé par un bémol qui est qu'au bout d'un certain nombre de pages, je réalisais que tout était déjà dévoilé dans la quatrième de couverture. Ce qui est frustrant car on nous divulgache trop de choses (et donc, je vous interdis formellement de la lire ☺). La couverture avec toutes ces typos différentes n'est pas très agréable à l’œil. [Subjectif] Quant au choix de l'illustration, une représentation du mystérieux Passeur, je dirai : autant la 4e en dit trop, autant la couverture n'est pas très représentative du contenu. Je l'aurai par contre bien vue en illustration intérieure avec d'autres peut-être car elle est jolie.
Comme vous l'avez compris, je veux limiter au maximum de dévoiler quoi que ce soit de l'aventure que nous fait vivre Dumè Antoni et pourtant dans l'exercice de la chronique, il est difficile d'exprimer sa satisfaction sans lâcher quelques mots-clés, donc pour ceux qui ne veulent pas avoir le plaisir gâché :
1- ne lisez pas la quatrième de couverture
2- jetez-vous sur ce roman sans lire ce qui suit, faites-moi juste confiance.
D'un point de vue global, Lune de Métal est un roman à la croisée des genres polar, aventures, SF et fantastique. Et j'aime autant dire que c'est un sacré challenge que d'entremêler toutes ces ambiances sans jamais perdre le lecteur et d'une façon aussi immersive.
L'auteur a la maîtrise de son scénario, de ses personnages, et du rythme. Ce dernier fait qu'il est impossible de lâcher le bouquin. Vous l'ouvrez et tant pis pour vous. Vous voilà projeté dans cette aventure pleine d'actions, de rebondissements, et de mystères.
Tous les personnages dégagent de vrais traits de caractères. De fait, on est vite en empathie avec eux, et même le plus retors nous devient sympathique. On ne s'éternise pas forcément sur eux et pourtant, il y a tout ce qu'il faut pour les voir, les percevoir.
L'histoire, elle, démarre vite. Je parlais de rythme car il n'y a jamais de temps mort. Une fois les personnages mis en place et l'enquête démarrée, tout s'enchaine : le rythme des dialogues, ou le rythme des scènes d'action cohabitent.
Le roman nous aspire dans différentes réalités : réelle, onirique, virtuelle. Et c'est ça qui, plus que tout, est captivant. Comme je l'ai dit à l'auteur, la nuit suivant mon début lecture, j'ai fait un rêve qui était très proche d'un jeu vidéo de dégommage à la première personne. Je joue moi-même un peu et j'avoue que je me suis immergée sans problème dans ces univers disjoints et malgré tout connectés. Dumè Antoni remercie son fils pour l'avoir aidé et orienté dans ces univers virtuels et le résultat est une réussite.
Peut-être manque-t-il juste un vrai « boss » de fin de niveau ?
À propos du lectorat potentiel d'un tel roman : eh bien, je n'hésiterai pas à dire qu'il peut s'adresser autant aux ados qu'aux adultes friands et/ou familiers des jeux vidéos et des films d'action. Le dosage de la violence (somme toute très rare) et sa justification ne sont pas donc pas discriminants pour le le jeune lectorat identifié ci-dessus.
La fin ? c'est typiquement le genre d'aventure difficile à clôturer. Elle me laisse penser qu'une suite est envisagée car il manque quelques éclaircissements. Mais si cela doit s'arrêter ainsi, qu'à cela ne tienne, c'était distrayant et tant mieux.
Dois-je ajouter pour vous convaincre que l'auteur écrit vraiment très bien ? Non ? C'est que je suis sacrément convaincante.
Dumè Antoni Lune de Métal ♥♥ (2021)
Disponible sur le site de l'éditeur 👉 Ex ÆQUO
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