16 Janvier 2021
Quatrième de couverture
2033. Une guerre a décimé la planète. La surface, inhabitable, est désormais livrée à des monstruosités mutantes. Moscou est une ville abandonnée. Les survivants se sont réfugiés dans les profondeurs du métropolitain, où ils ont tant bien que mal organisé des microsociétés de la pénurie. Dans ce monde réduit à des stations en déliquescence reliées par des tunnels où rôdent les dangers les plus insolites, le jeune Artyom entreprend une mission qui pourrait le conduire à sauver les derniers hommes d'une menace obscure mais aussi à se découvrir lui-même à travers des rencontres inattendues.
Épais roman russe (850 pages), Métro 2033 est construit comme un roman d'héroïc-fantasy dont il reprend quasiment tous les codes en les transposant dans un univers post-apocalyptique. On retrouve un jeune héros de seize ans embarqué pour une quête semée d'embûches qui le conduira dans les méandres du métro moscovite, dernier refuge d'une humanité en perdition. Ses aventures l'amèneront à rencontrer un grand nombre de personnages qui lui ouvriront les yeux sur ce monde en déclin dont il ne perçoit pas encore la portée au début de l'histoire. Dans ce microcosme souterrain, des microsociétés se sont redéveloppées avec leurs codes propres, leurs règles, leurs lois, leurs croyances, leurs politiques distinctes.
Le chemin jusqu'à Polis, au centre du métro, ne sera pas de tout repos, et il faudra au jeune Atryom prendre de nombreux tunnels de traverse pour finalement atteindre son but. Le roman se veut initiatique et l'ado du début ne sera plus le même à la fin. Ce roman palpitant ne se lâche pas. Sans doute en partie par l'originalité de son décor métropolitain.
Très sombre - au sens propre du terme, les stations n'étant pas toutes alimentées en électricité - et bien sûr très désenchantée, l'atmosphère qui règne est parfaitement retransmise. Le danger est à chaque correspondance mais il vient aussi de l'extérieur. Car en surface, nombreuses sont les menaces latentes, prêtes à envahir le dernier fief humain.
Même si le roman est bon, il aurait mérité d'avoir une bonne centaine de pages en moins car on peut lui reprocher quelques redondances. Mais c'est un bien moindre mal pour une histoire somme toute captivante.
À noter que le roman a deux suites : 2034 et 2035 ; ainsi qu'une adaptation très sympa en jeu vidéo (Xbox ; PS ; PC). Une BD est également parue mais pas encore traduite en français avec Glukhovsky au scénario et Peter Nuyten au dessin.
Dmitry Glukhovsky Série Métro Tome 1 Métro 2033 ♥♥ (Метро 2033, 2005) • LGF
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