📚 RICHARD MARSH - LE SCARABÉE (THE BEETLE, 1897)

📚 RICHARD MARSH - LE SCARABÉE (THE BEETLE, 1897)


Quatrième de couverture
À Londres, à la fin du XIXe siècle, une créature mystérieuse venue du fond de l'Égypte antique apporte l'épouvante et la mort. Quelle horrible vengeance poursuit-elle pour assouvir sa haine meurtrière ? Paul Lessingham, jeune politicien de talent, semble bien être au cœur de l'énigme. Rattrapé brutalement par son passé, il entraîne ses proches à son insu dans un cauchemar hors du temps.
Construit en forme de roman policier avant l'heure, Le scarabée invite le lecteur à assembler les éléments d'un puzzle démentiel où s'affrontent malédiction d'un autre âge et rationalité moderne. Le scarabée est l'œuvre la plus célèbre de l'auteur anglais Richard Marsh (1857-1915). Cité par Lovecraft parmi les plus grands thrillers fantastiques, ce roman connut en son temps le même remarquable succès populaire que Dracula de Bram Stoker, paru lui aussi en 1897.
 

Richard Marsh a écrit au moins une demi-douzaine de romans et de nombreuses nouvelles. Son chef d’œuvre est sans conteste ce roman fantastique que Richard D. Nolane, dans la préface, associe au premier « thriller » surnaturel.
L'histoire est divisée en quatre parties. Les trois premières sont les récits de trois protagonistes dont les vies vont s'entrecroiser à cause d'un cambriolage dont ils sont tous témoins ou acteurs. Nous avons le récit du cambrioleur, lui-même, et ceux d'un homme et d'une femme issus de la bourgeoisie londonienne qui se connaissent mais qui n'ont pas été confrontés à l'évènement au même instant. La dernière partie est racontée par un détective privé qui sera amené in extremis à démêler tout ça. Le tout sans aucune redondance.
Durant les 3/4 du roman, on oscille entre roman fantastique symbolisé par un mystérieux vieillard, hypnotiseur et particulièrement laid, et des chroniques de la vie londonienne au travers desquelles on se délecte de dialogues pleins d'humour et de considérations politiquement correctes : bien tenir son carnet de bal pour ne pas s'emmêler les pinceaux et passer pour un goujat, par exemple. Les hommes sont courtois et charmeurs et les femmes pleines d'un féminisme naissant. Entre querelles d'amoureux et faits étranges, on se régale et surtout on ne remarque qu'à peine, tout le suspense dans lequel on est plongé. De manière très insidieuse, on est complètement absorbé par le mystère environnant.
C'est au moment où le récit bascule, avec la disparition d'un des protagonistes et l'arrivée en scène du détective, qu'on s'aperçoit à quel point on est piégé. La quatrième partie est incroyable de dextérité scénariste. Tout s'accélère. Toute la police de Londres est sur le qui-vive et nous voilà plongés dans une course poursuite au travers du Londres victorien et de sa banlieue. En cab, puis en train, il n'y a plus une minute à perdre et rien, non rien, ne vous laisse deviner le dénouement. Jusqu'au bout dans ce récit devenu haletant, on trépigne d'impatience. Et vous remarquez, je me fais violence pour ne rien vous dévoiler de la partie fantastique (ou surnaturelle).
Mais est-ce une comédie romantique, un thriller fantastique, un roman policier, un récit de terreur ou de la science-fiction ? Sans doute tout ça à la fois et c'est ce qui rend l'intrigue encore plus sympathique.
 

ILLUSTRATIONS

Couvertures anglophones
Couvertures anglophonesCouvertures anglophones

Couvertures anglophones

Illustrations de John Williamson, 1897 ©wikicommonsIllustrations de John Williamson, 1897 ©wikicommons
Illustrations de John Williamson, 1897 ©wikicommonsIllustrations de John Williamson, 1897 ©wikicommons

Illustrations de John Williamson, 1897 ©wikicommons


À noter
Les éditions Rivière Blanche ont publié un grand nombre de nouvelles dans la collection 👉 Baskerville. Les nouvelles se rapportant aux Aventures de Judith Lee ont été regroupées dans deux recueils. Et d'autres nouvelles sont présentes dans plusieurs anthologies de la même collection. Si vous préférez le numérique, les éditions 👉 E-Baskerville proposent aussi de nombreux textes en numérique. Quelque soit l'éditeur, tous les titres ont été traduits par Jean-Daniel Brèque
 


Richard Marsh Le scarabée ♥♥♥ (The Beetle, 1897) • Editions Joelle Losfeld • Trad. Jean-Daniel Brèque • Préface Richard D. Nolane
 


Crédits images, textes ©2010-2021 Erwelyn - Article publié sur l'ancien blog de la librairie Soleil Vert en mars 2010 - Ne pas reproduire sans autorisation

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K
Wouaw ! Je ne connais ni l'auteur, ni cet ouvrage, mais ça m'a l'air bien, comme tu l'expliques. En plus, j'adore les illustrations.
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E
Illustrations qui ne sont pas dans l'édition française. Dommage ;)
G
Une histoire très bien menée que j'ai relu avec plaisir il y a peu suite à notre échange sur les points de vue narratifs et le fait que ce texte en comporte 3. Perso, je trouve qu'effectivement, c'est tout à la fois ; un texte qu'on ne peut cantonner à un seul genre, ce qui n'en est que mieux.
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