9 Janvier 2021
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Une bien belle journée, oui, quand j’y pense. Tous les cinq, nous étions un peu à l’étroit dans la Mégane de Papa. Je crois qu’on avait repris la route, un peu pompettes. Surtout Papa. C’est lui qui conduisait. Mais il tenait la route, hein, pas de blague !
Cette journée au bord de la mer, on l’avait bien méritée. Elle faisait suite à une autre qu’on avait passée à Paris, celle-là, dans les studios de la télé. On avait participé au jeu ‘Une famille en or’ et on avait gagné 1500 euros. Bon, c’était pas grand-chose à partager en cinq. Alors Papa a proposé : « Tiens, si on allait fêter ça à Étretat ? On pourrait partir en voiture, voir la mer, et aller au restaurant à midi. »
Tante Solange et Oncle Lucien, qui ne sortaient pas beaucoup, avaient rechigné un peu au début. Je crois qu’ils avaient envie d’utiliser leur part des gains pour repeindre la cuisine, mais finalement, ils se sont décidés, et en voiture Simone ! Simone, c’est le prénom de ma mère. Je ne compte plus les fois où Papa lui a ressassé le refrain. Elle n’y fait même plus attention.
On était partis à l’aube, comme toujours avec Papa, tu parles, un Dimanche en plus, il y avait pas un chat sur la 104. Mais fallait pas rater une miette de cette magnifique excursion. Je ne sais pas pourquoi, cette virée me tentait, alors plutôt que d’aller traîner avec les copains, j’ai choisi la sortie en famille et pour une fois, mon père irait pas à la chasse.
On avait à peine démarré, que Papa a dit : « Mince ! j’ai oublié d’enlever le fusil du coffre. Tant pis, c’est pas grave. On va pas faire demi-tour maintenant… Et puis, il y a peut-être des lièvres, en Normandie », il a ajouté.
On a fait Meaux-Écouen en moins de deux, si bien qu’on est arrivés chez mon oncle et ma tante avant huit heures.
« - On va aller boire un café en attendant. Ils sont sûrement pas encore réveillés. Le beau-frère est pas un matinal, a lancé Papa.
- Soit pas mauvaise langue, a répondu Maman. Tu sais bien qu’il est un peu déprimé depuis qu’il est au chômage.
- Mouais, n’empêche, il a pas l’air d’être en recherche intensive… ». Il a ricané en me faisant un clin d’œil dans le rétroviseur.
Le café était déjà oublié.
Quand on est arrivé, Papa a cogné à la porte de la maison et a crié : « Debout là-dedans ! » Tante Solange nous a surpris. Elle a ouvert. « Bonjour, c’est pas trop tôt ». Elle était déjà prête, maquillée et tout. Mon oncle a éclaté de rire, et a proposé un café à Papa.
« Non, qu’il a dit, on a de la route à faire ».
Moi, ça me disait bien un café. J’avais somnolé sur le siège arrière depuis la maison. J’étais pas encore remis de ma soirée tarot un peu arrosée la veille avec les copains.
Ça a traîné encore une bonne demi-heure avant qu’on parte. « Est-ce-que t’as bien éteint le gaz, Lucien ? Attends, je suis pas sûre d’avoir fermé la porte du garage.
Adrien, attends ! (Adrien, c’est mon père) …et d’avoir laissé de l’eau à Prunelle ! » (Prunelle, c’est le Shih Tzu de ma Tante). Elle y tient pareil qu’à celle de ses yeux ! Je voyais mon père bouillir.
« - Bon, eh ben vas-y donner de l’eau à ta bestiole. Mais si ça continue, on va pas être à l’heure.
- L’heure de quoi ? a demandé Maman.
- Comment ça, l’heure de quoi ? L’heure ! L’heure qu’on a dit. Bon sang, l’heure c’est l’heure ! »
Moi, j’avais bien envie de demander à quelle heure était le train, juste histoire d’en rajouter une louche. C’est vrai quoi, on avait tout notre temps, vu qu’on allait se promener en voiture, mais j’ai vu que Papa était en train de s’énerver pour de bon. Il a le sang chaud, mon père. C’est vrai qu’un chef de gare, même en retraite, ça plaisante pas avec les horaires. D’ailleurs, Solange l’a vu aussi. Elle est ressortie de la maison en trottinant. « Voilà, voilà ! J’arrive. Je sens bien que mon frère s’impatiente ! Prunelle avait de l’eau, mais j’en ai quand même remis dans une autre gamelle. On sait jamais, s’il nous arrivait quelque chose. »
J’ai vu Papa hausser les épaules et passer la première ! Arrivés au premier rond point, cri du cœur d’Oncle Lucien ! « - Merde !
- Quoi, encore ?
- J’ai oublié mon appareil photo. »
Un grand photographe, mon Oncle. Enfin, comme ça, pour s’amuser. N’empêche, ils avaient un grand poster de Prunelle juste dans l’entrée. Il pouvait pas faire un pas sans son appareil. Mon père commençait à grommeler, mais il a pas voulu faire de vagues dès le départ. En plus, j’ai vu Maman qui lui donnait un coup de coude, depuis le siège arrière. Il a fait demi-tour.
« Passe-moi donc une bière de la glacière », qu’il a dit à Maman. Puis, quand l’Oncle Lucien est revenu avec son magnifique Sony Reflex numérique : « Bon ça y est ? Le chien a son appareil photo ? Vous avez à boire dans vos gamelles ? On est prêts ? » Papa a pris ça aussi à la rigolade, et on est repartis. Lucien a rien dit.
♦♦♦
Heureusement qu’on n’a pas croisé de radars, parce que je sais pas si c’était d’énervement ou pour rattraper le retard, mais Papa a écrasé le champignon. On voyait des prés un peu vallonnés, avec des vaches dedans. Pendant un temps, on longeait la Seine. C’était beau. Une ou deux fois, j’ai vu Oncle Lucien sortir son appareil photo et Papa qui le lorgnait du coin de l’œil. Je pense qu’il aurait bien voulu s’arrêter prendre une photo. Mais Papa lui en a pas laissé l’occasion. C’est frustrant pour un photographe ! Sur le moment, il imaginait peut-être le cadre qu’il allait mettre au dessus du buffet, ou sur la cheminée.
On a roulé, roulé. D’abord en silence, et puis Papa a voulu mettre la radio, pour les infos de 10h30. Manque de pot, l’horloge de la voiture était pas à l’heure. On a raté les infos. Ils ont annoncé 10h35 et ils ont passé une chanson de Claude François. Maman et Tante Solange ont poussé la chansonnette avec Cloclo. « Toute seule sur cette plage, pauvre petite fille riche ! » Elles connaissaient la chanson par cœur ! Moi, je crois bien que c’était la première fois que je l’entendais. En tous cas, ça mettait de l’ambiance. Et elles repartaient de plus belle « Il aurait mieux valu ne jamais se rencontrer… ! » C’était drôle. À la fin, même Papa et Oncle Lucien reprenaient le refrain : « Maintenant il va falloir oublier…, on a fini tous en chœur en riant comme des bossus, « …notre ammmmmmouuuur ! » C’est malin, j’ai eu l’air dans la tête toute la journée.
Et puis, on a aperçu la mer.
« Regarde fiston ! C’est le Havre là-bas ! » (Fiston, c’est moi). C’est beau la mer, c’est vrai qu’on n’y était pas allés souvent, finalement. Même pour les vacances, c’était toujours chez Grand-Père Étienne, dans le Jura. J’en avais marre du Jura. Je m’y ennuyais ferme. Y a rien à faire dans le Jura. Et puis Papy Étienne est mort. Et on a revendu la maison.
On a traversé le Havre. C’est moche. Surtout le centre ville. Oncle Lucien m’a dit que toute la ville ou presque avait été détruite pendant la guerre, et qu’ils l’avaient reconstruite intégralement. « Un chef d’œuvre d’architecture », qu’il a ajouté. J’ai jamais su s’il plaisantait.
Papa avait déjà descendu quatre bières, Oncle Lucien deux. On a mis le cap sur Étretat, et il a dit : « Bon, je sais pas vous, mais en arrivant, j’irais bien m’en jeter un petit avant de manger.
- Bonne idée, a dit Tante Solange, j’ai faim ! » Elle s’en fichait, de l’apéro. Je crois que je ne l’avais jamais vu boire une goutte d’alcool.
Jusque-là, on ne l’avait pas entendue beaucoup, Tante Solange. Elle voulait surtout voir la mer. On était quand même descendus de la voiture sur une plage du Havre. Papa voulait aller voir le port, mais nous, on préférait la plage, le sable quoi. Il a fait un peu la tête sur le coup, mais finalement, il s’est rangé à l’avis de la majorité. Oncle Lucien a pas arrêté de prendre des photos. « Heureusement qu’il y a plus de pellicule, maintenant. On peut prendre en photo n’importe quoi », il a dit.
Tante Solange arrêtait pas de fredonner des chabada-bada chabada-bada. Elle disait que c’était là qu’ils avaient tourné je sais plus quel vieux film. Papa disait que non, que c’était à Deauville, rien à voir. « Oh, c’est pareil », qu’elle a dit. Papa a ricané « Ah ! Et ben si pour toi c’est pareil, j’ comprends mieux.
- Tu comprends mieux quoi ? a demandé Maman.
- Rien… »
Tante Solange était toute rouge. Là, je me suis demandé si ça avait un rapport avec le jeu à Paris. Elle avait sorti une mauvaise réponse, et du coup, on avait gagné moins d’argent.
Pour finir, on a décidé d’aller manger dans une pizzeria et de prendre directement l’apéritif là-bas. Il était midi moins le quart. On était tous seuls dans le restaurant. J’ai bien vu que le serveur était un peu embêté de nous voir arriver aussi tôt. Il nous a dit que le service n’était pas avant 12h30. Puis il est parti chercher son carnet de commandes. Papa a imité son accent italien : « Lé serviss il é pa avann’ douzère trrrannte. » Grosse rigolade générale. À mon avis, le serveur avait entendu. Après il faisait carrément la gueule. Comme il fallait patienter, on a pris au moins quatre tournées. Enfin, Maman et Tante Solange se sont arrêtées à deux. J’étais quand même super étonné. D’habitude, ma tante buvait jamais. Au bout du premier verre, elle a fondu en larmes : « - Oh, vous ne me dites rien mais je sais bien que vous m’en voulez tous.
- Mais de quoi on t’en voudrait a dit Oncle Lucien ? » C’est vrai, de quoi on lui en aurait voulu ? Elle était triste. Elle était saoule.
« - Mais pour mes réponses au jeu, pardi !
- Mais non, Solange ! a dit Maman.
- Tante Solange, arrête de dire ça, personne t’en veut ! j’ai ajouté.
- Tu vois, lui a dit Lucien, tu devrais pas te mettre dans cet état. Personne t’en veut. »
Papa disait rien. Tante Solange l’a regardé :
« - Tu vois, toi, tu dis rien. Tu m’en veux. Hein, que tu m’en veux ?
- Eh ben allez, oui, je t’en veux, si ça peux te faire plaisir !
- Oh arrêtez tous les deux. C’est la fête aujourd’hui. C’est pas le moment de se chamailler ! »
Et puis les pizzas sont arrivées. Il était temps, parce que je commençais à avoir une faim de loup.
Elles étaient drôlement bonnes. Sauf celle de Maman, qui avait des champignons dessus. Elle a horreur des champignons. Le serveur a pas voulu les enlever. Il a dit que c’était marqué sur la carte, que la ‘Quatre saisons’ elle avait des champignons. Du coup, il a pas eu de pourboire. « Tiens, ça, c’est pour les champignons ! » a grommelé Papa.
On est repartis en rigolant du restaurant, direction les falaises. Il y avait une sacrée ambiance dans la Mégane. Oncle Lucien répétait « Tiens ! Ça, c’est pour les champignons ! » Éclat de rire général.
♦♦♦
« - C’était pas à gauche là ? Maman a dit.
- Tu crois ?
- Oui, c’était là, a confirmé Tante Solange.
- Et vous pouviez pas me le dire avant ?
- Mais je croyais que le GPS savait ! », a dit Maman.
Papa a commencé son demi-tour en râlant, et puis la voiture a plus voulu avancer. Elle penchait un peu de l’arrière. Tante Solange a ouvert la portière.
« - Tu t’es embourbé !, elle a dit. C’est drôlement humide dans la région. »
Papa a insisté. Le moteur ronflait. Plus il insistait, plus la voiture penchait.
« - Merde, merde et merde !
- T’énerve pas Papa », j’ai tenté. J’aurais mieux fait de me taire.
- Qu’est-ce que t’as à la ramener toi, sacré nom de Dieu ? T’as même pas ton permis ! Tu ferais mieux de descendre pousser. » Je suis descendu, j’ai poussé. Rien à faire !
« Bordel ! » Papa a hurlé. C’est mauvais signe, quand il commence une phrase par ‘Bordel’. Il a arrêté le moteur – ou il a calé, j’ sais pas trop. Et puis il s’est retourné :
« - J’ai une idée. Nous les trois hommes, on va descendre et pousser. Toi, Simone, tu prends le volant.
- Ben et moi, je fais quoi ?, a demandé Tante Solange.
- Rien, surtout, tu fais rien. C’est encore le mieux…
- ??? Ça veut dire quoi ça ??? »
Mon père a pas répondu. Il est sorti de la voiture pour pousser. Oncle Lucien l’a regardé de travers, mais il a rien dit.
On a bien essayé de pousser. Mais plus la voiture ronflait, plus elle s’enfonçait dans l’ornière. Rien à faire. On avait de la boue sur les vêtements.
Et puis Maman a calé.
« Ah ! C’est malin ! Bravo. Elle a calé en plus ! »
Oncle Lucien a risqué un « Les femmes au volant…»
J’ai rigolé. J’aurais pas dû.
« Ça te fait rire, toi ? Couillon », qu’il a dit mon père.
Tante Solange qui était restée dans la voiture a voulu me défendre.
« - Mais arrête, il y est pour rien lui.
- Mais de quoi je me mêle ? Et puis tu crois pas que t’aurais pu descendre de cette putain de voiture non ? C’était déjà pas assez dur comme ça à pousser ? Il fallait que tu nous handicapes de quatre-vingt-dix kilos !!!
- Bon, tu me traites de grosse en plus ? »
Et là, il a explosé :
« - Mais tu vois pas que tu sers à rien ?
- Quoi ? », elle a manqué s’étrangler en sanglotant. Mais Papa reprenait de plus belle.
« Au-to-mo-bile ! Au-to-mo-bile ! C’est compliqué à trouver comme moyen de transport une au-to-mo-bile ? À la question un moyen de transport, 85% des gens répondent une au-to-mo-bile ! eh ben non… mon idiote de frangine, elle, elle dit : trottinette ! 0% des réponses. Tu parles ! 13 500 euros qui s’envolent d’un coup. Tu les a vus ? Tu les vois plus !
- Ah ben tu vois que tu m’en veux. Là, elle avait pas tort Tante Solange.
- Ah ben tu vois que tu m’en veux, a répété mon père en imitant ma Tante.
- Oh dis donc Adrien, tu crois pas que tu pousses un peu ?
- Oh toi, le chômeur de longue durée, hein, si j’étais toi, je la ramènerais pas.
- Laisse Lucien, a dit ma Tante Solange, j’ai pas de leçons à recevoir d’un alcoolique. »
Maman a essayé d’intervenir, parce que là, ça devenait limite-limite.
« - Lucien, arrête ça tout de suite ! »
Et puis elle a eu le tort d’ajouter :
« - Bon, Solange, pour être franche, c’est vrai que sur ce coup là, t’a pas été très inspirée quand même.
- Sur quel coup ? Vas-y, dit un peu.
- Ben sur le coup de la trottinette !
- Ah non, tu vas pas t’y mettre toi aussi ? Vous êtes complètement dingues tous les deux !
- Ben quand même, 13 500 euros ! Tu crois pas qu’on l’a eu mauvaise non ? On en aurait fait des choses avec cet argent. Vous en avez sûrement pas besoin vous d’argent, y faut croire !
- Ah bon ? Première nouvelle. C’est sûr ! On n’a pas les moyens de s’acheter un GPS qui fonctionne même pas, nous !, a ironisé Oncle Lucien.
- Mais tu rigoles, il marche très bien son GPS, a dit Tante Solange. C’est juste qu’il sait pas s’en servir.
- Pardonne-moi, Mâdame, mais moi, j’ai un cerveau, a dit Papa. Tout le monde ne peut pas en dire autant… »
- Ah oui ? Mais pardonne-moi, moi aussi. Moi, je suis pas COCUE !!! », qu’elle a hurlé.
Maman l’a giflée. Une de ces torgnoles, quand j’y pense.
Mon père a gueulé. « Simone ! Il va falloir qu’on parle !
- Mais, l’écoute pas cette dinde, elle dit n’importe quoi ! Tu vois pas qu’elle est saoule ? »
Et là, j’en croyais pas mes yeux. Tante Solange a fini par sortir de la voiture. Elle sanglotait, elle sanglotait. Et puis, elle est partie en titubant dans le pré.
« - J’en ai marre, de toute façon, je veux mourir !!! »
Et puis on l’a plus vue. D’un seul coup, elle a disparu du haut de la falaise.
Ça nous a fait un choc.
♦♦♦
On s’est tous approchés. Pas de Solange. Bon sang. Il y avait un à pic d’au moins trente mètres. Oncle Lucien s’est jeté sur Papa.
« - Tu vois, elle est morte maintenant. C’est de ta faute tout ça. Tu vas me le payer salaud ! » Papa était plus trop sûr de quoi que ce soit.
« - Attend ! », qu’il a dit. Mais Oncle Lucien était comme fou. Ils ont roulé dans l’herbe. Ils se tiraient les cheveux et tout. À un moment, ils se sont relevés. Lucien pleurait.
« - Tu l’as tuée, tu l’as tuée, enflure !
- Déconne pas Lucien… », mon père a dit. Et puis ils ont heurté une PIERRE tout au bord de la falaise. Ils ont fait un bruit sec en s’écrasant en bas. C’est con, mais je me suis dit : « Tiens, c’est bizarre, on n’avait pas entendu le même bruit pour Tante Solange... » Maman et moi, on s’est regardés. On était pétrifiés. On pleurait tous les deux à chaudes larmes. Quelle journée.
Maman a dit : « - Bouge pas fiston, je vais aller chercher du secours. » Elle s’est approchée de la route. Elle était groggy, toute en larmes. Elle a pas vu le CAMION…
Le drame total ! Je savais plus quoi faire.
Et puis, c’est là que je l’ai entendue dans mon dos. C’était Tante Solange. Elle avait dû être arrêtée dans sa chute. Pas une égratignure, rien ! Elle titubait encore, mais elle remontait par le petit chemin. J’étais désespéré. Et là, elle me regarde et elle me dit :
« - Alors, ça y est, ils l’ont débourbée leur guimbarde ? » Là, j’ai vu rouge.
J’ai ouvert le coffre.
J’ai ouvert le coffre et j’ai pris le FUSIL.
C’est épouvantable, Monsieur le Commissaire, c’est comme j’vous dis, … un ACCIDENT.
FIN
Crédit texte ©2021 Dominique Guégan - Ne pas reproduire sans autorisation
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