📚🎬 ORSON SCOTT CARD - ENDER T1 LA STRATÉGIE ENDER (ENDER'S GAME, 1985)

📚🎬 ORSON SCOTT CARD - ENDER T1 LA STRATÉGIE ENDER (ENDER'S GAME, 1985)


Quatrième de couverture
Il y a cinquante ans, la flotte terrienne a réussi à repousser l'attaque des Doryphores. Aujourd'hui pourtant, une nouvelle invasion menace. Un programme militaire pour la formation des futurs commandants de la flotte est en cours, mais chaque heure compte. Parmi les élèves-officiers — tous des surdoués — , Andrew Wiggin, dit Ender, focalise toutes les attentions. Appelé à devenir un puissant stratège, il est le jouet des manipulations de ses supérieurs depuis sa naissance... et cela le dépasse. Car c'est entre ses mains que repose le sort de l'humanité.
 

Il faut situer la genèse de ce roman d'Orson Scott Card dans la nouvelle du même titre (Ender's game en anglais) qu'il écrivit en 1977 et pour laquelle il reçut le John W. Campbell Award pour un nouvel auteur en 1978.
Il développe en 1985 son idée de départ pour donner naissance à la saga Ender qui compte cinq volumes. Mais on peut tout à fait démarrer La Stratégie Ender et ne pas enchaîner immédiatement. Il se lit très bien comme un roman unique.
Au début de l'histoire, Ender a six ans et il fait partie de ces enfants surdoués sélectionnés pour intégrer un jour l’École de Guerre. On le suit durant six années au cours desquelles, tout enfant qu'il est, il va grimper les échelons de la hiérarchie militaire et devenir le stratège que tout le monde espère pour prévenir une troisième attaque d'extraterrestres insectoïdes (que beaucoup de critiques rapprochent des insectes d'Étoiles, garde à vous ! / Starship Troopers de Robert Heinlein), ceux-là même qui ont failli anéantir l'humanité.
La jeunesse du personnage principal est déroutante. Il est difficile d'imaginer dans la bouche d'un bout de chou les propos matures qu'il tient. Mais lorsqu'il est confronté à d'autres enfants aussi avancés que lui, le lecteur accepte ce décalage. Ensuite, on sent poindre une manipulation des hautes sphères sans trop savoir comment cela va se concrétiser et on est tenu en haleine par cette finalité inéluctable. Enfin, le dénouement est à la hauteur de nos espérances, avec quand même un petit bémol : pour en arriver là, on passe par une partie très longue d'entrainements, de jeux, de combats virtuels et on peut regretter que la fin soit trop courte par rapport au reste.

ADAPTATION

Ce roman, qui tient autant du récit SF que du roman initiatique, a fait l'objet d'une adaptation très fidèle par le réalisateur Gavin Hood en 2013. Les deux seuls écarts notoires ont été de prendre un enfant d'une douzaine d'années qui devient Amiral en à peine quelques semaines (alors que le récit original court sur six ans) et ensuite d'occulter une partie du livre importante concernant la sœur et surtout le frère d'Ender. On peut espérer qu'il reviendra sur ce second point si la suite est adaptée.
Somme toute, le film est de très bonne facture et c'est lui qui m'a donné envie de me plonger dans ce classique que je ne n'avais pas encore lu.


Orson Scott Card La Stratégie Ender (Ender's game, 1985) • J'ai Lu SF
🏆 Nebula 1985 🏆 Prix Hugo 1986

Gavin Hood La Stratégie Ender (Ender's game, 2013) [1h55]

 


Crédits images, textes ©2015-2021 Erwelyn - Article publié sur l'ancien blog de la librairie Soleil Vert en janvier 2015- Ne pas reproduire sans autorisation

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F
Tres bel article, je n'ai ni vu le film ni lu le livre ... Mais le livre me fait de l'œil depuis pas mal de temps. Va falloir que je saute le pas
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E
J'étais en vacances... Merci pour ton retour. C'est à lire ou/et à voir. Par contre, j'ai du mal à m'engager sur des cycles. Malgré ma volonté de l'époque, j'en suis restée au tome 1 ☺
S
J'ai adoré le film sans avoir lu la Nouvelle d'Orson Scott Card. Comme ce sont des enfants au-dessus de la moyenne et entrainés au sein d'une école militaire (spatiale) très verrouillée, j'ai ressenti une corrélation réaliste avec une instruction en rapport aux codes imposés du genre militaire. Là où j'ai été bluffé c'est bien évidemment sur la chute du récit mais surtout la manipulation philosophique au service des intérêts infâmes d'un régime politique. <br /> Le film devait être au départ une trilogie. Je pense que les spectateurs ont été déroutés du ton serieuselent glauque de la finalité d'une histoire où la morale est mise à mal.<br /> Un excellent divertissement qui se termine en réflexion sur la manipulation des esprit et le pouvoir de l'endoctrinement.<br /> Un grand film aux couleurs chatoyantes et au propos qui dérangent.<br /> Moi personnellement j'ai beaucoup aimé.<br /> <br /> Starphil☆
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E
Merci pour ces infos supplémentaires sur le film. C'est par manque de temps que je n'ai pas continué les livres. Mais je m'y replongerai sans doute.
G
Lu le livre il y a pas mal d'années et relu avant d'aller voir le film-adaptation. Suis d'accord sur les 2 points notés entre livre et film : à savoir le fait que les parties familiales (frère-sœur, mais aussi des détails de réactions des parents) sont occultés dans le film d'une part, et d'autre pas le décalage temporel (ce qui dans le film permet de faire passer l'histoire, pas sûr qu'étaler ça sur 6 ans avec un gamin qui grandit au fur et à mesure serait aussi bien passé au cinéma).<br /> Dans le livre la partie familiale est non négligeable par le fait qu'elle prend une certaine importance dans les autres tomes de la saga, Valentine et Peter jouant des rôles clefs par la suite.<br /> L'autre chose qui est à savoir est que Marvel / Panini Comics a fait une série de BD (5), dont les 2 premiers ont été traduits en français.<br /> Concernant la lecture, les suites changent tellement les points de vue et les événements qu'il est effectivement tout à fait possible de lire ce premier opus comme un one-shot ; par contre, il y a intérêt à se le remettre en mémoire pour bien se souvenir de certains personnages dans les titres qui suivent ou des textes parallèles.
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