21 Juin 2021
Quatrième de couverture
Il y a cinquante ans, la flotte terrienne a réussi à repousser l'attaque des Doryphores. Aujourd'hui pourtant, une nouvelle invasion menace. Un programme militaire pour la formation des futurs commandants de la flotte est en cours, mais chaque heure compte. Parmi les élèves-officiers — tous des surdoués — , Andrew Wiggin, dit Ender, focalise toutes les attentions. Appelé à devenir un puissant stratège, il est le jouet des manipulations de ses supérieurs depuis sa naissance... et cela le dépasse. Car c'est entre ses mains que repose le sort de l'humanité.
Il faut situer la genèse de ce roman d'Orson Scott Card dans la nouvelle du même titre (Ender's game en anglais) qu'il écrivit en 1977 et pour laquelle il reçut le John W. Campbell Award pour un nouvel auteur en 1978.
Il développe en 1985 son idée de départ pour donner naissance à la saga Ender qui compte cinq volumes. Mais on peut tout à fait démarrer La Stratégie Ender et ne pas enchaîner immédiatement. Il se lit très bien comme un roman unique.
Au début de l'histoire, Ender a six ans et il fait partie de ces enfants surdoués sélectionnés pour intégrer un jour l’École de Guerre. On le suit durant six années au cours desquelles, tout enfant qu'il est, il va grimper les échelons de la hiérarchie militaire et devenir le stratège que tout le monde espère pour prévenir une troisième attaque d'extraterrestres insectoïdes (que beaucoup de critiques rapprochent des insectes d'Étoiles, garde à vous ! / Starship Troopers de Robert Heinlein), ceux-là même qui ont failli anéantir l'humanité.
La jeunesse du personnage principal est déroutante. Il est difficile d'imaginer dans la bouche d'un bout de chou les propos matures qu'il tient. Mais lorsqu'il est confronté à d'autres enfants aussi avancés que lui, le lecteur accepte ce décalage. Ensuite, on sent poindre une manipulation des hautes sphères sans trop savoir comment cela va se concrétiser et on est tenu en haleine par cette finalité inéluctable. Enfin, le dénouement est à la hauteur de nos espérances, avec quand même un petit bémol : pour en arriver là, on passe par une partie très longue d'entrainements, de jeux, de combats virtuels et on peut regretter que la fin soit trop courte par rapport au reste.
Ce roman, qui tient autant du récit SF que du roman initiatique, a fait l'objet d'une adaptation très fidèle par le réalisateur Gavin Hood en 2013. Les deux seuls écarts notoires ont été de prendre un enfant d'une douzaine d'années qui devient Amiral en à peine quelques semaines (alors que le récit original court sur six ans) et ensuite d'occulter une partie du livre importante concernant la sœur et surtout le frère d'Ender. On peut espérer qu'il reviendra sur ce second point si la suite est adaptée.
Somme toute, le film est de très bonne facture et c'est lui qui m'a donné envie de me plonger dans ce classique que je ne n'avais pas encore lu.
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La Stratégie Ender | Ender's Game | 2013
Dans un futur proche, une espèce extraterrestre hostile, les Doryphores, ont attaqué la Terre. Depuis, le très respecté colonel Graff et les forces militaires terriennes entraînent les meilleu...
https://www.legaliondesetoiles.com/La-Strategie-Ender--Ender-s-Game--2013_a1907.html
Orson Scott Card La Stratégie Ender (Ender's game, 1985) • J'ai Lu SF
🏆 Nebula 1985 🏆 Prix Hugo 1986
Gavin Hood La Stratégie Ender (Ender's game, 2013) [1h55]
Crédits images, textes ©2015-2021 Erwelyn - Article publié sur l'ancien blog de la librairie Soleil Vert en janvier 2015- Ne pas reproduire sans autorisation
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